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N° 1329
DU TUTOIEMENT ET DU VOUSSOIEMENT (suite)
(suite de) : voir Bulletin Dominical N° 1326-1327 Le début de la question : voir Bulletin Dominical N° 1319 #1070 1063 Après la définition du tutoiement voir le Bulletin Dominical N° 1326/1327 #842 et de son emploi dans un sens péjoratif, trivial et même vulgaire dans les siècles précédents, on aura retenu qu’à l’opposé, « le vous, est la forme polie dans notre langue ». C’est l’avancement, sinon l’aboutissement, de la civilisation. Ce qui était bien le consensus universel concernant la « culture et la civilisation française », inséparable il faut le dire, de la civilisation chrétienne représentée (humainement parlant avec toutes les faiblesses qu’on voudra), par la France, la « Fille aînée de l’Église » et son rayonnement qu’il a fallu caricaturer avec la révolution et la démocratie pour en arriver où nous en sommes. Pour le bien comprendre, on ne saurait oublier que le latin est la source principale de notre langue, lequel latin ne connaît pas le pluriel de politesse. Aussi a-t-on utilisé pendant un certain temps, spécialement dans le haut Moyen-Âge, le tutoiement dans un latin qui se francisait. Mais il y avait évidemment le respect correspondant aux personnes et certes pas d’égalitarisme. Ce pourquoi on trouve cette indication qu’il faut comprendre comme il faut car elle suggère le contraire dans l’esprit démocratique actuel : « Ces lettres françaises (Lettres des papes dans le XIVe siècle) ont l’avantage de constater le tutoiement employé par les papes avec tout le monde sans exception (Leclerc, Histoire littéraire de la France, T. XXIV, p. 425) ». Du voussoiement au tutoiement
1064 Par la suite, ce ne fut plus le cas. La poésie prenait certes quelque licence pas toujours appréciée : « Le grand Prieur de Froulay m’a dit que Louis XIV n’aimait pas du tout que les faiseurs d’épîtres et de prologues, ni les auteurs de dédicaces le tutoyassent en vers pas plus qu’ils n’auraient fait en prose : “Le roi François Ier ne le souffrit jamais”, disait-il un soir chez Mme de Montespan. (Souvenirs de Mme de Créquy) ». Et aussi : « On lui dira comment leur prudente équité punit le tutoiement (Hauteroche) ». 1065
« Dans le style élevé, on tutoyait Dieu ou les grands (petit Robert 1970) » ; ainsi à la cour d’Espagne où les Grands d’Espagne étaient tutoyés par le roi ; le parler policé se développe, sauf chez les protestants et plus tard avec les philosophes des lumières et les révolutionnaires : « dans les prières, les protestants utilisent encore aujourd’hui le tutoiement (petit Robert 1970) ». Ce même dictionnaire précise dans une remarque N°1 que : « On tutoie plus volontiers dans les milieux populaires que dans les milieux bourgeois » ; fini donc le processus de civilisation déjà mis à mal par l’embourgeoisement du XIXe siècle, mais fini aussi maintenant l’embourgeoisement et vive le populo… On remarquera au passage cette conformité, dans l’après-concile et la liturgie réformée, avec le tutoiement réinventé pour la circonstance puisqu’il s’agit d’introduire et de substituer le Prayer book de l’anglican Cranmer à la Messe. Mais lorsque ces démocrates populaires s’embourgeoisent et parviennent au pouvoir, ils découvrent certains bienfaits (pour leur seules petites personnes) du voussoiement et l’exigent à leur endroit. À l’exemple de Félix Faure, comme l’indique cette bande dessinée, pour enfants de « tradis » à partir de « 11 ans », qui se moque de la politesse et du respect de l’autorité sous prétexte qu’elle est républicaine… oubliant peut-être que tout pouvoir vient d’en-Haut et que les peuples ont les chefs qu’ils méritent. 1066 Manifester le ridicule des parvenus (révolutionnaires ou bourgeois) qui découvrent la nécessité de quelques règles de savoir-vivre élémentaires, n’autorise pas à ridiculiser la politesse, même mondaine, auprès d’enfants des familles catholiques traditionnelles… On ne moque pas une contradiction par une insolence et une grossièreté ! (à suivre) RÉCITER LE CHAPELET
1067 « Ainsi appuyée sur la prière même que le Sauveur nous a enseignée (le Pater), et couronnée par un chant céleste (le Gloria), chacune de ces dizaines est de plus destinée à honorer les quinze principaux mystères évangéliques où Marie a le plus de part : d’où vient qu’ils sont justement appelés les Mystères de cette sainte Vierge, encore que par le fond ils soient ceux de Jésus. Enfin ces quinze mystères sont divisés en trois séries, et chaque série contient cinq mystères, dont les premiers sont appelés joyeux, les seconds douloureux, et les troisièmes glorieux. » (Mgr Gay, auxiliaire du Cardinal Pie Évêque de Poitiers) Pour nous aider à méditer L’amitié ne peut être qu’entre personnes raisonnables. (…) Les bêtes ont de l’amour entre elles, mais elles ne peuvent avoir de l’amitié, puisqu’elles sont irraisonnables. (S. François de Sales, Les vrais entretiens spirituels. Sur le sujet de la cordialité , IV). Notes tirées du sermon L’Auxiliaire du Cardinal Pie, Évêque de Poitiers, a écrit vers la fin du XIXe siècle des Entretiens sur les Mystères du Saint Rosaire. C’était la grande époque du redéveloppement de la pratique du Rosaire avec en particulier les douze Encycliques de Léon XIII sur le sujet sans parler de ses Lettres apostoliques et autres Lettres. Le Pape adressait à Mgr Gay un Bref dans lequel il déclarait :
« Les Entretiens que vous avez composés sur les mystères du Rosaire de Marie et que vous avez mis au jour pour l’utilité de tous sont un témoignage manifeste, non seulement des ressources de votre esprit, mais de votre charité épiscopale. Dans des temps comme les nôtres, où le nom catholique compte tant d’ennemis, s’il y a une chose désirable et qu’on doive s’efforcer de procurer, c’est que les hommes soient rappelés à la contemplation des bienfaits apportés à la terre par Jésus-Christ, notre Sauveur, et que leur piété soit excitée envers la Vierge Mère de Dieu. Vous avez compris que ce double bien peut être efficacement obtenu par l’emploi habituel de cette forme de prière. Aussi avez-vous pris à tâche d’en faire une exposition étudiée, exacte et lumineuse, traitant abondamment votre sujet, de telle sorte que votre travail profite à la piété en même temps qu’à la science. C’est pourquoi, heureux de vous envoyer Nos félicitations pour votre ouvrage, Nous faisons surtout des vœux pour que vos lecteurs en tirent le fruit dont l’espoir vous a principalement décidé à l’écrire. » C’est ainsi que cet auteur peut développer ce que l’Église nous fait demander particulièrement dans l’Oraison-Collecte de la Messe pour méditer et obtenir les bienfaits promis : « Ô Dieu, dont le Fils unique nous a ménagé le bienfait du salut éternel par Sa vie, Sa mort et Sa résurrection ; faites, nous Vous en prions, qu’honorant ces mystères au moyen du très saint Rosaire de la bienheureuse Vierge Marie, nous imitions ce qu’ils contiennent, et obtenions ce qu’ils promettent ». Recommandation spirituelle de la semaine Dans les temps comme les nôtres, où le nom catholique compte encore plus d’ennemis, méditons la Vie, puis la Mort et enfin la Résurrection de notre Sauveur, avec le résumé-comprimé de l’Évangile qu’est le chapelet. Plaçons-nous près de Notre-Dame pour imiter et obtenir ce qu’elles contiennent et promettent. |
Dimanche 22 décembre 2024
4e dimanche de l'Avent 1re classe Temps de l’Avent Préparation ultime à la Nativité du Sauveur avec les grandes Antiennes « O » à Magnificat : “O Rex gentium” martyr Oraison - collecte
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