N° 1310-1311

LES SAINTS : EXEMPLAIRES CONFORMES AU MODÈLE

483

(Suite des N°s 1305 et 1306 du Bulletin Dominical).

Nos Saints presque contemporains, et Français de surcroît, nous sont une consolation dans ces temps bien difficiles que nous vivons. Ils nous manifestent à quel point nous ne sommes rien tandis que Dieu est tout, et notre Tout.

Ce qu’il a de passionnant dans l’épopée de saint Pierre Chanel, c’est qu’elle est un résumé moderne de l’universelle réalité et de l’économie du Salut. On peut sans doute dire que toutes les vies de saints se ressemblent, que toutes les histoires des martyrs, plus horribles et héroïques les unes que les autres, sont calquées sur un même modèle. Eh bien, oui c’est vrai ! Non pas qu’il s’agisse d’inventions humaines de pieux écrivains pour donner du lustre à l’Église, ce que trop de sots ont pu raconter, particulièrement dans ces derniers siècles avec la bande des « dénicheurs de saints », ces modernistes, prétenduments scientifiques, retirant de leurs socles ou de leurs niches (et du calendrier liturgique) les statues des Saints dont on n’avait pas toutes les pièces d’identité officielles… Mais tout simplement parce qu’il y a en effet un moule commun, un modèle unique duquel dérivent tant d’exemplaires à travers les siècles. Ce modèle c’est Notre Seigneur Jésus-Christ Lui-même : on ne peut imaginer pires épreuves dans tout le développement de Sa mission, de Sa vie terrestre, de Sa Passion.

Belle vocation d’un petit Français né après la chute de Napoléon Ier. La France a encore le sens d’une mission divine à accomplir. Les missions catholiques se répandent dans l’univers : terres françaises d’abord, mais pas seulement. Goût du risque pour Dieu. Mépris du confort et de ses aises. Sécurité sociale ? Perspectives pour un avenir et une carrière mondaine ? Points pour la retraite ? Curiosité des naturels du pays, faveurs puis jalousies et méchancetés, immoralités, crimes. Échec patent ! Pourtant quelques mois après le martyre, toute la population de Futuna deviendra Catholique ! Le sang des martyrs est de la semence de Chrétiens !

PIE XII CANONISE SAINT PIERRE CHANEL

Fête le 28 avril voir S. Pierre Chanel

« À Pierre-Louis-Marie Chanel revint l’honneur d’être le premier à verser son sang pour la foi en Océanie. À peine avait-il accompli le sacrifice de sa vie dans l’île de Futuna, jusqu’alors réfractaire à la grâce, que sur-le-champ se leva une moisson d’une richesse au-delà de toute prévision. Il effectua son voyage terrestre dans l’humilité, la douceur, la patience, la charité, puisant le meilleur de ses énergies spirituelles dans l’amour ardent et délicat pour la Vierge Marie. “Aimer Marie et la faire aimer” fut le vœu le plus fervent et le programme des années de sa préparation au sacerdoce. Ordonné prêtre, il commença par prodiguer sans réserve les forces physiques dont la nature ne l’avait doté que très parcimonieusement, pour ramener aux pratiques religieuses le petit troupeau confié à ses soins. Mais son âme aspirait à la perfection totale et aux fatigues des missions auprès des infidèles. C’est ainsi qu’il résolut de s’unir au groupe récemment constitué de la Société de Marie, qui, reconnaissant dans la Reine du Ciel sa Mère et supérieure perpétuelle, s’employait de son mieux à réaliser l’idéal de la perfection sacerdotale et apostolique. Pendant quatre années, il se consacra avec un dévouement remarquable, avec une grande patience, avec une vigilance humble et empressée, à l’éducation de la jeunesse.

« Mais son rêve devint bientôt une réalité. Triomphant héroïquement des plus chères affections de son cœur, il s’embarqua pour les îles d’Océanie, où n’avait pas encore pénétré l’Évangile. Qui dira les dures épreuves spirituelles et physiques qui l’attendaient dans ce domaine de ses travaux apostoliques ? Ses efforts d’adaptation à la langue, aux mœurs de ce peuple, la stérilité apparente de ses fatigues, l’incompréhension et l’hostilité, sourde ou ouverte, n’ébranlèrent pas son admirable constance. Fort de la protection vigilante de la Mère de Dieu, Pierre Chanel révèle aux indigènes stupéfaits l’inépuisable charité et la douceur de son esprit. L’exemple de sa vie pure et mortifiée, sa prière incessante, ses ferventes exhortations préparent le chemin à la grâce divine. Après que le martyr eut rendu son esprit à Dieu, les forces du mal, qui s’étaient opposées à son œuvre, cédèrent promptement et l’Église put compter avec joie jusque dans cette lointaine région des fils nombreux et fervents. » (Pie XII, Allocution lors de la Canonisation des Saints Pierre Chanel, …, 12 juin 1954) C’était en même temps que la canonisation de S. Dominique Savio.


Lundi 24 mars 2025
de la troisième semaine de Carême
3e classe
Temps du Carême


S. Siméon,

jeune enfant martyr,

et autres jeunes martyrs


voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Nous Vous supplions, Seigneur, de répandre en toute bonté Votre grâce dans nos cœurs afin que, de même que nous nous abstenons de manger des viandes, nous retirions aussi nos sens de tout excès nuisible. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de saint Gabriel, archange :


Ô Dieu, qui avez choisi l’Archange Gabriel entre tous les Anges, pour annoncer le mystère de Votre Incarnation, accordez-nous, dans Votre bonté, qu’après avoir célébré sa fête sur la terre, nous goûtions dans le Ciel les effets de sa protection. Vous qui, étant Dieu, vivez et régnez avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Saint Gabriel avait été envoyé à Daniel pour l’instruire de l’époque où naîtrait le Christ et à Zacharie, à l’heure où il offrait l’encens dans le temple, pour lui annoncer la naissance de saint Jean-Baptiste le précurseur du Messie.


« Seul, dit saint Bernard, saint Gabriel, nom qui s’interprète « Force de Dieu », fut trouvé digne parmi tous les Anges, d’annoncer à Marie le dessein de Dieu sur elle ».

« Il fut choisi entre tous les Anges, dit l’Oraison, pour annoncer le mystère de l’Incarnation ». Plein d’un saint respect, saint Gabriel s’approche de la Vierge choisie de toute éternité pour être la mère sur terre de Celui dont Dieu est le Père au Ciel.


Avec des paroles dictées par le Très-Haut et que l’Église aime à nous voir redire souvent, il lui dit : « Je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes ».

Et comme Marie s’étonne de cette salutation, l’Ange lui explique qu’il est venu chercher son Fiat pour que s’accomplisse le grand mystère qui est la condition de la rédemption du genre humain.

« Je suis Gabriel qui me tiens devant Dieu et j’ai été envoyé pour vous parler et vous annoncer cette heureuse nouvelle ». Marie veut rester vierge et l’Ange du Seigneur lui annonce qu’elle concevra du Saint-Esprit et qu’elle enfantera un fils auquel elle donnera le nom de Jésus, c’est-à-dire Sauveur. Marie alors sans hésiter, obéit avec la plus profonde humilité : « Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole ».


Et en ce moment, s’opéra le plus grand de tous les miracles, Dieu élevant jusqu’à Lui, dans une union personnelle, le fruit béni du sein de la Vierge.

« Et le Verbe s’est fait chair et Il a habité parmi nous ».

Le Verbe épousa notre humanité, notre pauvreté, notre néant et nous donna en échange Sa divinité. Et l’Ange alors retourna au Ciel.

Ayant appris par la voix de saint Gabriel l’Incarnation du Verbe, puissions-nous obtenir par son secours les bienfaits de cette même Incarnation ». Benoît XV étendit la fête de saint Gabriel à l’Église universelle.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
À la vue de ces admirables enfants qui acceptent leur martyre, rougissez de votre peu de Foi.

Méditation du jour
Servez le Seigneur avec joie  suite

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