Maternité divine de la Sainte Vierge
11 octobre
LE CONCILE D’ÉPHÈSE (431)

RÉSUMÉ :

C’est au Concile d’Éphèse, en 431, que fut proclamé le dogme de la Maternité divine de la Sainte Vierge Marie.

Marie est la mère de Jésus ; le Fils de Dieu a vraiment pris d’elle Sa chair, Il est réellement son Fils.

En 1931, à l’occasion du quinzième centenaire du grand Concile, Pie XI institua la fête que nous célébrons aujourd’hui.

L’Église, qui associe de si près la Sainte Vierge à toute l’œuvre rédemptrice, a toujours magnifié la Maternité divine de la Vierge Marie.

Elle redit sans cesse son admiration pour le mystère de l’Incarnation qui s’est opéré en elle et sa joie pour le message de salut qu’elle a apporté au monde en nous donnant son Fils.

En nous faisant vénérer ainsi la Mère du Sauveur, l’Église veut susciter en nos âmes un amour filial pour celle qui est devenue, dans la vie de la Grâce, notre propre Mère, en nous donnant l’Auteur de la vie :

« Nous tous qui sommes unis à Jésus-Christ et qui sommes membres de Son Corps..., nous sommes sortis du sein de Marie comme un corps uni à son chef. Elle est notre Mère à tous, mère spirituelle mais véritablement Mère des membres du Christ » (Saint Pie X, encyclique Ad diem illum, 2 février 1904).

Abbé U. Maynard, chanoine de Poitiers, La Sainte Vierge, p. 377,
préface du Cardinal Pie,
Firmin-Didot, Paris - 1877
Église Théotokos à Constantinople, transformée depuis en mosquée.
Église Théotokos à Constantinople, transformée depuis en mosquée.

860

Célébrons par nos hymnes Marie et Jésus-Christ ; Marie même la première dans l’ordre du temps, puisque c’est par elle qu’Il est venu, par elle que nous allons à Lui ; mais célébrons-les l’un et l’autre, puisque par l’un et l’autre nous allons à la Trinité très sainte !

Tel est l’enchaînement des croyances et des pratiques du Christianisme, liées ensemble et se rattachant toutes à l’anneau central de la Maternité divine. Et tout cela exprimé d’un seul mot, d’un de ces mots bien faits, comme l’Église seule les sait faire ; d’un de ces mots synthétiques qui renferment un monde, et même l’infini !

Tel avait été le mot consubstantiel, qui dirima toute la polémique arienne et résume toute la croyance orthodoxe [vraie, droite] au sujet du Verbe de Dieu ; tel sera le mot de transsubstantiation, qui exprimera toute la réalité et toute la plénitude du mystère eucharistique, et le débarrassera de toute explication purement figurative et de toute mixtion altérante et grossière.

Tel ici le mot Theotokos, Mère de Dieu, en qui les siècles précédents avaient condensé tout le mystère chrétien, en qui le concile d’Éphèse, à son tour, et par une consécration définitive, l’enferme, le scelle comme en un vase d’or ou de diamant, l’abrite comme en une inexpugnable citadelle.

Mot de ralliement et de reconnaissance, désormais, pour tous les Chrétiens ! Quiconque, de bouche, d’esprit et de cœur, prononcera et confessera Theotokos, celui-là s’affirmera, par là même, fils de Marie, frère de Jésus-Christ et enfant de Dieu.

Ce n’était donc pas une vaine dispute de mots qui s’agitait à Éphèse, pas plus qu’à Nicée, bien que tout roulât sur un mot. C’est que ce mot impliquait tout le Christianisme.

Dès lors, on conçoit que l’Église entière, dans ses pasteurs et ses fidèles, ne se laissât pas ravir ce mot, en qui elle avait tout, sans qui il ne lui restait rien. Et c’est pourquoi, pendant toute la durée du concile d’Éphèse, le peuple se tenait assemblé et pressé autour de Sainte-Marie, dont il remplissait le parvis et toute la place environnante, attendant, silencieux, inquiet, le mot sacré qui renfermait la victoire ou la défaite du Christianisme, selon qu’il serait maintenu ou rejeté.

Dès qu’un évêque, paraissant sur le seuil du temple, a jeté à la foule le mot Theotokos, c’est une explosion de joie et de triomphe.

Éphésiens et étrangers, accourus de tous les points de l’Asie, se confondent dans le même transport, parce que ce mot les unissait dans la même Foi. Tous entourent, pressent les évêques à leur sortie, baisent leurs mains et leurs vêtements, brûlent des parfums et répandent des fleurs dans les rues qu’ils traversent. La ville entière s’illumine spontanément ; et, au lieu du cri : « La grande Diane des Éphésiens ! » à jamais étouffé, tous ses échos répètent : « La grande, la bénie Mère de Dieu et des Chrétiens ! ».

Ce mot, unanimement accepté, décida de la paix de l’Église, et retentit comme un décret d’excommunication contre les dissidents. Nestorius fut déposé de son patriarcat. Obstiné dans l’erreur, il erra d’exil en exil, jusqu’au delà de la Thébaïde, où il mourut misérablement, la langue rongée des vers, puni, mais non repentant de ses blasphèmes contre la Mère de Dieu.


Mardi 1er juillet 2025
PRÉCIEUX SANG DE NOTRE SEIGNEUR

JÉSUS-CHRIST
1re classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Dieu tout-puissant et éternel, qui avez établi Votre Fils unique le Rédempteur du monde, et qui avez voulu que Votre Justice fût apaisée par Son Sang, faites-nous la grâce, nous Vous en prions, de vénérer d’un culte solennel ce prix de notre salut, et d’être ici-bas préservés par sa vertu des maux de la vie présente, de manière à jouir éternellement de ses fruits dans les Cieux. Par le même Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
La Liturgie, ce résumé admirable de l’histoire de l’Église, nous rappelle chaque année que c’est à cette date qu’en 1849 fut vaincue, grâce au concours des armées françaises, la Révolution qui avait chassé le Pape de Rome.

Pour perpétuer le souvenir de ce triomphe et montrer qu’il était dû aux mérites du Sauveur, Pie IX, alors réfugié à Gaëte, institua la fête du Précieux Sang. Elle nous rappelle toutes les circonstances où il fut versé.


En 1934 le Pape Pie XI, pour commémorer le 1900e anniversaire de la Mort du Sauveur, a élevé cette fête au rang de double de 1re classe. Le Cœur de Jésus a fait circuler ce Sang adorable dans Ses membres ; aussi, comme en la fête du Sacré-Cœur, l’Évangile nous fait-il assister au coup de lance qui transperça le côté du divin Crucifié et en fit couler du Sang et de l’eau.

C’est l’union des deux témoignages que l’Esprit-Saint rendit au Messie, lors de Son baptême dans l’eau au Jourdain et lors de Son baptême dans le Sang sur la Croix.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Entourons de nos hommages le Sang précieux de notre Rédempteur, que le prêtre offre à Dieu à l’autel.

Méditation du jour
Par le Sang de Jésus-Christ nous trouvons accès auprès de Dieu  suite

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