• Pour le Samedi après les Cendres :

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La messe stationnale se célèbre à Rome à Saint Tryphon, qui mourut martyr en Orient. Cette église, confiée aux ermites de Saint-Augustin, étant tombée en ruines, on la remplaça au XVe siècle par une construction plus importante consacré à Saint-Augustin.

Le Samedi est le jour du repos qui symbolise le Sabbat éternel (Épître). Pour y parvenir, il nous faut, au cours du Carême, lutter par « le jeûne solennel » (Oraison) et par les œuvres de charité (Épître) contre nos passions, figurées par la mer houleuse et les vents contraires dont nous parle l’Évangile. Dans ce rude labeur, comme pour les Apôtres, Jésus nous vient en aide (Postcommunion) et « guérit par le jeûne nos corps et nos âmes » (Oraison), comme Il guérit tous les malades du pays de Génésareth (Évangile). La lecture de cet Évangile se faisait très éloquente dans l’église stationnale où quantité de miracles s’obtenaient à la tombe de S. Tryphon.

L’Introït, le Graduel, l’Offertoire et la Communion de cette messe, sont les mêmes qu’hier parce qu’autrefois, cette seconde partie de la Semaine de la Quinquagésime ne faisant pas encore partie de la Sainte Quarantaine, on ne s’y réunissait que le mercredi et le vendredi.


Jeudi 3 juillet 2025
S. Irénée,

évêque et Martyr
3e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui avez accordé au bienheureux Irénée, Votre Martyr et Pontife, de réprimer les hérésies par la vérité de sa doctrine et d’affermir la paix de l’Église, nous Vous en supplions, donnez à Votre peuple la constance en la sainte religion, et à nos temps Votre paix. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Vers la fin du IIe siècle, alors que les sectes gnostiques cherchaient à saper par sa base la religion chrétienne, Dieu suscita saint Irénée pour leur résister en face. « Il lui accorda la grâce de détruire les hérésies par la vérité de la doctrine ».


Succédant à saint Pothin sur le siège de Lyon en 177, saint Irénée « prêcha à temps et à contre-temps », comme le veut saint Paul, et se fit le défenseur du Christ et de Son Épouse.

L’Église, déclare-t-il, disséminée à travers le monde, jusqu’aux extrémités de la terre, professe la Foi qu’elle a reçue des Apôtres qui l’ont reçue eux-mêmes du Fils de Dieu.

Et cette Église a son centre à Rome « avec qui toute l’Église doit s’accorder à cause de sa principauté supérieure, car, par la succession des Pontifes romains la tradition apostolique de l’Église est parvenue jusqu’à nous ».


Ardent apologiste, saint Irénée fut aussi un profond théologien. On l’a appelé le père de la théologie catholique et l’anneau d’or qui relie l’esprit de l’Évangile à la doctrine des Pères.


L’oreille encore remplie des derniers échos de l’enseignement apostolique, il fut le premier à faire la synthèse raisonnée de notre Foi. Son traité : La fausse science démasquée et réfutée aussi appelé Contre les hérésies, porta un coup mortel à l’hérésie gnostique.


Saint Jérôme lui donne le titre glorieux de Martyr. Il mourut, croit-on, pendant la persécution de Septime-Sévère en 202. Benoît XV étendit sa fête à l’Église universelle.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Imitons autant qu’il est possible les Saints et et leurs vertus.

« Irénée, successeur du Martyr saint Pothin, donné pour Évêque à la ville de Lyon par le bienheureux Polycarpe, m’apparaît avec une brillante auréole de vertus ». (S. Grégoire de Tours)


Méditation du jour
Certitude  suite

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