N° 1345-1346
LAISSEZ-MOI TRANQUILLE… BE COOL !

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À force de chercher le bien-être et le confort matériel, de vouloir éviter à tout prix tracas et ennuis, on n’en est que mieux disposé —nécessairement— à vouloir, à plus forte raison encore et à toutes forces, la tranquillité spirituelle et religieuse. Le principe fondamental devient alors : « Surtout pas d’histoires ! » ou encore : « Les guerres de religion sont d’un autre temps ! » « cool ! ».

Le combat de la Foi, la lutte pour acquérir et garder les vertus, le prix à payer pour être Catholique et gagner le Ciel, sont des notions oubliées, perdues dans la nuit des temps et de la mémoire raccourcie au devoir qui ne doit pas dépasser la seconde guerre mondiale et encore dans quelques aspects seulement. Alors vous pensez ! que faire du saint homme Job disant : « La vie de l’homme sur la terre est un combat continuel ; et ses jours sont comme les jours du mercenaire » (Job, VII, 1) ! Pourquoi s’intéresser à la Vie des Saints ?

Les païens qui réfléchissaient ne disaient pourtant pas autrement, qu’ils soient néo-platoniciens : « Notre vie, pleine de péril, ressemble à une guerre longue qui s’étend au loin » (Hiéroclès, persécuteur des Chrétiens au Ve siècle), ou platoniciens comme, au IIe siècle, Maxime de Tyr : « La vie est une bataille, et Dieu est le général qui la commande ». Étant entendu que s’il s’agit —au ras du sol— du combat pour la vie, que ce soit la « guerre du feu » (devenue celle du pétrole) ou le « struggle for life » (même combat !) cher aux américains ; il s’agit surtout —pour nous hommes, c’est-à-dire enfants de Dieu qui devons nous préparer à la Vie éternelle— du combat pour la vie intérieure (le combat de nos défauts et pour l’acquisition des vertus) ainsi que pour la gloire de Dieu (façon catholique…).

COMPROMIS DES GENS DU MONDE

“S’il faut se battre pour être tranquille (« Oh ! les vilains intégristes musulmans ! les vilains intégristes catholiques ! tous si exigeants ! il faut les éliminer ! » Et, notons au passage : assimiler Catholiques et musulmans par le qualificatif d’intégristes était préparé de longue main), laissons se battre ceux qui le veulent, et qu’on les paye pour cela.” Notez que cela ne suffira pas, car les volontaires qui sont bien payés (et parfois ils sont volontaires pour cette raison), savent que les risques sont réels et qu’ils peuvent y laisser leur peau (leur âme ?).

Si cela arrive pour l’un ou l’autre, on donne à tout le monde mauvaise conscience et on est prêt à tout céder pour qu’il n’y ait plus aucun mort (de son côté…). “Plutôt communiste-esclave que mourir” : c’est ce pacifisme si développé en son temps par les soviétiques donnant des leçons de paix à l’univers entier et organisant partout des « mouvements pour la paix » dont même les plus aveugles savent assez aujourd’hui la mascarade. C’est de bonne guerre psychologique, laquelle est loin (plus que jamais) d’être éteinte ! Et l’actualité nous rappelle que les pleurnichards ne sont pas les moins agressifs et violents.

PERTE DE LA FOI, LÂCHETÉ ET INDIVIDUALISME

Et voici l’analyse désabusée et finalement réaliste d’un homme de gauche revenu de nombre de ses anciens errements, mais retrouvant bien mal les fondements du Catholicisme, quasi autobiographie d’un académicien trop universitaire voltairien et républicain pour bien saisir la Foi de l’intérieur :

« …ce trou noir où toute notre civilisation s’engloutissait, incapable de vouloir, ayant renoncé à sa foi, à la confiance en son avenir, honteuse d’elle-même, c’est-à-dire niant et repoussant dans l’oubli ce qu’elle avait été. (…) Notre civilisation n’était plus que l’entassement chaotique de ces ambitions individuelles, chacune repliée sur elle-même, se défiant de toutes les autres. Et nous mourions de notre solitude, de nos désirs sans cesse renouvelés car il fallait que nous fussions insatiables —telle était la loi de ce monde de la jouissance— et nous étions donc condamnés à être insatisfaits, inassouvis, nous en devenions haineux, recroquevillés sur ce que nous possédions, incapables de donner. (…) L’Histoire n’existait plus, il n’y avait plus que nos histoires. »

QUEL AVENIR PROCHE ?

Nous arrivons aux portes de beaux débordements. Les « pessimistes » auront enfin largement raison mais seront encore plus découragés qu’avant. Ne parlons pas des « optimistes » : ils seront totalement effondrés, mais il demeurera de bien nombreux « ravis » (égarés loin de la Crèche). Quant aux « réalistes », ils ne pourront que souffrir de l’universelle stupidité des hommes comme le Sage de l’Ancien Testament face au « nombre infini des imbéciles » : on n’est jamais consolé d’avoir eu raison trop tôt, sans profit pour le prochain…

QUELLE ESPÉRANCE ALORS ?

Tout simplement l’Espérance chrétienne, c’est-à-dire Dieu et Son Ciel. Quoi de mieux ? Quant à cette triste terre, de cette façon, elle nous fait mieux désirer les choses d’en-Haut, surtout après avoir tout gaspillé. Et puis n’oublions pas ce que disait Bossuet : « Quand Dieu veut montrer que c’est Lui qui sauve, Il réduit TOUT à l’impuissance, puis Il agit ».

LA CONVERSION DE SAINT PAUL

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Quand on parle de « l’Apôtre », ou du « grand Apôtre », nous pensons tout de suite à saint Paul. Il est donc l’Apôtre au sens absolu du mot, l’Apôtre par excellence, l’Apôtre idéal. Il en est qui désirent sanctifier et sauver les âmes ; mais le savoir-faire leur manque, ou la puissance. Ils voudraient bien mais ils ne savent ou ne peuvent. Il n’en est pas ainsi de saint Paul. Son zèle est servi par une grande sagesse et un prestige surhumain totalement fidèle à ce qu’il déclare :

« Je puis tout en Celui qui me fortifie » (Phil. IV, 13) et qui l’a converti.

Pour nous aider à méditer

Vous désireriez bien savoir comme il faut faire pour bien recevoir la correction sans qu’il vous en demeure du sentiment ou de la sécheresse de cœur ? —D’empêcher que le sentiment de colère ne s’émeuve en vous et que le sang ne vous monte au visage, jamais cela ne sera ; bienheureux serons-nous si nous pouvons avoir cette perfection un quart d’heure devant que de mourir. (S. François de Sales, Les vrais entretiens spirituels. Sur le sujet de la Modestie , X).

Recommandation spirituelle de la semaine

Quelle quinzaine riche en grands Saints à fêter, en événements vraiment catholiques à vivre au moins par la méditation quotidienne afin de nous abstraire de la monotonie, de la morosité, de la laideur de ce monde, qui nous accablent et qui poussent les gens à « oublier » et en conséquence à leur faire faire n’importe quoi en vivant « comme tout le monde », sans perspective, sans avenir, sans élan, sans désir élevé, bref sans Espérance. Mais avec quelle attitude « positive » ! et avec quel espoir ! celui de gagner !… (au loto).


Lundi 15 septembre 2025
Les Sept Douleurs de la

Bienheureuse Vierge Marie
2e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, dans la Passion duquel, suivant la prophétie de Siméon, un glaive de douleur a percé le cœur très doux de la glorieuse Vierge Marie, Votre Mère, faites, dans Votre miséricorde, que célébrant avec respect le souvenir de ses douleurs, nous recueillions les heureux fruits de Votre Passion. Vous qui vivez et régnez avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de S. Nicomède, martyr :


Montrez-Vous favorable à Votre peuple, Seigneur, afin que, célébrant les mérites si glorieux de Votre bienheureux Martyr Nicomède, il soit toujours aidé de ses prières pour obtenir Votre miséricorde. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Marie se tenait debout au pied de la Croix où Jésus était suspendu, et, comme l’avait prédit le vieillard Siméon, un glaive de douleur transperça son âme.

Impuissante, « elle voit son doux enfant désolé dans les angoisses de la mort, et elle recueille Son dernier soupir ».

La compassion que son cœur maternel ressent au pied de la croix lui a mérité d’obtenir, sans passer par la mort, la palme du martyre.


Cette fête était célébrée avec une grande solennité par les Servites au XVIIe siècle. Elle fut étendue par Pie VII, en 1817, à toute l’Église, afin de rappeler les souffrances qu’elle venait de traverser dans la personne de son chef exilé et captif, et délivré grâce à la protection de la Vierge.


Comme la première fête des Douleurs de Marie, au Temps de la Passion, nous montre en effet la part qu’elle prit au sacrifice de Jésus, la seconde, au Temps après la Pentecôte, nous dit toute la compassion que ressent la Mère du Sauveur envers l’Église, l’épouse de Jésus qui est crucifiée à son tour et dont la dévotion aux Douleurs de Marie s’accroît dans les temps calamiteux qu’elle traverse.


Saint Pie X a élevé en 1908 cette fête au rang des solennités de deuxième classe.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Profitez des épreuves de la vie pour vous donner à Dieu sans réserve.

Méditation du jour
Ô Marie, je vous aime, surtout au Calvaire  suite

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