Bx Henri Suzo
2 mars

RÉSUMÉ :

À treize ans, Henri de Saüssen ou Suzo, né d’une illustre famille de Souabe, entrait dans l’Ordre des frères Prêcheurs.

Vainqueur des tentations du démon, épris de la sagesse éternelle, tendrement dévoué à la Sainte Vierge, qui lui apparut un matin lorsqu’il disait : « Ave maris stella », le bienheureux Henri était un modèle de dévotion envers le Très Saint Sacrement ; il passait de longues heures en méditation devant les autels de Marie, redoublait ses prières et ses austérités durant le temps des folies du carnaval, et reçut de Notre-Seigneur et de Son auguste mère les plus douces consolations.

Dans une de ses extases, un Ange le revêtit d’une épée et d’une armure, afin « qu’il servit Dieu comme un généreux chevalier ».

Tourmenté par la persécution et par la calomnie, il triompha à force de patience et d’abandon en la Providence, et enfin, le 25 janvier 1365, « rassasié de la vie et brûlant des désirs du Ciel », il mourut à Ulm, en un couvent de son Ordre.

1294

Le Bienheureux Henri Suzo naquit en Souabe l’an 1300, Boniface VIII étant Pape, Albert Ier empereur du saint empire et Andronic II empereur d’Orient. Dès son jeune âge il entendit la voix de Dieu et s’ensevelit à treize ans dans un couvent de Dominicains. Les premières années de sa vie religieuse furent caractérisées par des hésitations continuelles dans le service de Dieu ; le démon tourmenta son cœur par la pensée des plaisirs et des vanités du monde, mais la grâce l’aida à triompher de tous ces pièges.

Le Bienheureux Henri Suzo avait dix-huit ans quand la lumière se fit dans son âme. Un jour, il entendit lire ces paroles de Salomon : « La sagesse est plus éclatante que le soleil, elle est plus belle que l’harmonie des Cieux. Aussi je l’ai aimée dès mon enfance, je suis l’adorateur de ses charmes ».

À dater de ce jour, plus que jamais il aima la divine sagesse, dont le nom seul faisait éclater ses transports : « Mon cœur est jeune et ardent, se disait-il, il est porté à l’amour; il m’est impossible de vivre sans aimer ; les créatures ne sauraient me plaire et ne peuvent me donner la paix ; oui, je veux tenter fortune et gagner les bonnes grâces de cette divine et sainte Amie, dont on raconte des choses si admirables et si sublimes ! ».

Peu de Saints ont eu pour Jésus un amour plus vif et plus tendre. Un jour, il prit un canif, et, l’amour guidant sa main, il se lacéra la poitrine avec le tranchant, jusqu’à ce qu’il eût formé les lettres du Saint Nom de Jésus sur son cœur. Alors il s’écria : « Ô amour unique de mon cœur et de mon âme ! Ô mon Jésus ! Voyez donc l’ardeur de ma passion pour Vous ; je Vous ai imprimé dans ma chair, mais je voudrais aller jusqu’au centre de mon cœur ; gravez Vous même Votre Saint Nom au fond de mon cœur avec des lettres éternelles qui ne s’effacent jamais ! ».

Rien de plus admirable que la manière dont il sanctifiait ses actions : à table il s’imaginait être à côté de Jésus et reposer parfois sur Sa poitrine ; il offrait sa nourriture, il présentait son verre à Jésus-Christ en Le priant de le bénir ; le peu qui lui était nécessaire pour étancher sa soif, il le prenait à cinq fois, pour honorer les cinq plaies du Sauveur ; à chaque bouchée, il s’occupait à quelque sainte pensée. On pourrait dire que sa vie entière fut un continuel ravissement, une perpétuelle jubilation d’amour, même au milieu des opprobres dont il fut abreuvé. Il alla rejoindre au Ciel, le 25 janvier 1365, le bienheureux Urbain V étant Pape, Charles IV empereur du saint empire et Jean V empereur d’Orient, Celui qu’il avait passionnément aimé sur la terre.


Mercredi 27 août 2025
S. Joseph Calasanz,

confesseur
3e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui, par saint Joseph, Votre Confesseur, avez daigné pourvoir Votre Église d’un nouveau secours pour former la jeunesse à la science et à la piété ; faites, nous Vous en prions, qu’aidés de son exemple et de son intercession, nous puissions agir et enseigner de manière à mériter les éternelles récompenses. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
L’Église qui vient de célébrer la fête de l’Assomption honore aujourd’hui un Saint qui voua à la Vierge un culte tout spécial.


Saint Joseph Calasanz naquit en Aragon, d’une famille noble, et donna dès sa jeunesse des marques de charité envers les enfants.

Alors qu’il étudiait la théologie à Valence, il eut à se défendre des séductions d’une femme puissante et noble et fit le vœu d’entrer dans les saints Ordres.

Devenu prêtre, il apprit par révélation divine qu’il était destiné à instruire et à former à la piété les enfants et surtout les enfants pauvres.


Il fonda alors l’Ordre des Pauvres Clercs réguliers des Écoles Pies de la Mère de Dieu. Comme Jésus il fit venir à lui les petits enfants et leur enseigna la crainte de Dieu. L’Évangile de la Messe nous redit la consolante parole du Maître : « Quiconque reçoit en Mon Nom un de ces petits, c’est Moi qu’il reçoit ».


« Malgré les sollicitudes du gouvernement général de son Ordre, dit le Bréviaire, et bien qu’il continuât de travailler de tout son pouvoir au salut des âmes, jamais il ne cessa d’instruire les enfants, surtout les indigents. Balayer leurs classes et les reconduire chez eux lui était habituel ».

Il persévéra pendant cinquante-deux ans, même étant malade, dans ces admirables pratiques de patience et d’humilité.


Saint Joseph Calasanz mourut à 92 ans, l’an 1648.


Saint Joseph Calasanz a fondé la première école publique gratuite de toute l’Europe à Rome en 1597. Le pape Pie XII l’a proclamé patron des écoles populaires chrétiennes en 1948.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Retenez ce mot du saint de ce jour : « Qui fait du bien aux pauvres fait du bien à Jésus-Christ ».

Méditation du jour
La créature en face des Perfections de son Créateur  suite

|Qui sommes-nous ?| Effectuer un don| Contacts| |