S. Thomas de Villeneuve
22 septembre

RÉSUMÉ :

Né en Espagne, au XVe siècle, saint Thomas de Villeneuve conçut dès l’âge le plus tendre des sentiments de grande miséricorde à l’égard des pauvres.

Entré dans l’Institut des Ermites de saint Augustin, il y fut bientôt placé comme Supérieur à la tête de ses Frères et après avoir refusé le siège archiépiscopal de Grenade, il fut contraint d’accepter celui de Valence. Il participa de la sorte au sacerdoce éternel du Christ.

Il prodigua aux indigents les revenus considérables de son église et faisant donner le jour de sa mort, en 1555, jusqu’à sa dernière obole, il rendit son âme à Dieu sur un lit qui ne lui appartenait même pas.

Aussi l’Église célèbre-t-elle surtout dans ce Pontife « son insigne charité envers les pauvres ».

780

Saint Thomas de Villeneuve, nait en Espagne en 1488, sous Isabelle la Catholique et Ferdinand II d’Aragon (V de Castille), Innocent VIII étant pape, Frédéric III empereur romain germanique et Charles VIII roi de France. Il reçut de ses nobles parents les plus admirables exemples de charité à l’égard des pauvres, des malades et de tous les malheureux.

Il fut témoin, dans la maison paternelle, d’une prodigieuse multiplication de farine, récompense des largesses de sa pieuse mère. Prévenu de la grâce de Dieu, saint Thomas suivit, dès son bas âge, les leçons de sa famille. À l’école, il offrait son déjeuner aux enfants pauvres ; il leur donnait même parfois ses propres vêtements pour les garantir du froid ; il demandait souvent à sa mère de ne pas dîner, pour que sa part devint celle d’un malheureux ; tout l’argent qu’il recevait de ses parents passait en œuvres de charité.

Après ses études, et à la mort de son père, il fit de sa maison un hôpital, ne garda que ce qui était nécessaire à l’entretien de sa mère et distribua tout le reste aux pauvres, puis entra chez les Ermites de Saint-Augustin. Brillant professeur, saint Thomas fut surtout, à Salamanque, un prédicateur tout apostolique, et son zèle transforma la ville entière. L’empereur Charles-Quint, l’ayant une fois entendu, voulait toujours l’entendre et se mêlait dans ce but très souvent à la foule. Le saint religieux puisait son éloquence au pied de la croix : « Dans l’oraison, disait-il, se forment les flèches dont les cœurs des auditeurs doivent être percés ».

L’archevêché de Valence étant venu à vaquer, saint Thomas y fut nommé et ne céda qu’en vertu de l’obéissance et sous peine d’excommunication. Il quitta en pleurant sa cellule et se mit en route à pied, avec son habit monastique fort usé ; c’est ainsi qu’il entra dans sa ville épiscopale. Le Chapitre lui fit envoyer aussitôt quatre mille ducats pour son ameublement ; mais il ordonna de les porter à l’hôpital, pour les pauvres.

Son rang d’archevêque ne lui fit rien changer à ses habitudes de religieux ; il garda son habit de moine et le raccommoda lui-même, comme par le passé. On obtint à grand’peine qu’il portât un chapeau de soie. Il disait en le montrant : « Voilà ma dignité épiscopale ; les chanoines, mes maîtres, ont jugé que je ne pouvais être évêque sans cela ».

C’est par l’exemple qu’il entreprit la réforme des abus criants qui désolaient son diocèse. Il consacrait la plus grande partie de ses revenus en bonnes œuvres. Chaque jour cinq cents pauvres se pressaient à sa porte et recevaient une portion, avec du pain, du vin et une pièce d’argent. Un jour il aperçut, pendant la distribution, un pauvre estropié qui le regardait fixement ; il se le fit amener, apprit la misère de sa famille et lui demanda ce qu’il aimait mieux de la santé ou d’une forte aumône :

« —Ah ! si j’avais la santé ! dit le pauvre.

« —Eh bien ! au Nom de Jésus-Christ, marche et va travailler ! ».

Et le pauvre s’en alla guéri.

Saint Thomas, dépouillé de tout, expira doucement, le 8 septembre 1555, Paul IV étant pape, Charles-Quint roi d’Espagne et empereur romain germanique et Henri II roi de France.


Lundi 8 décembre 2025
>IMMACULÉE CONCEPTION

de la Bienheureuse Vierge Marie
1re classe

Temps de l’Avent

Mémoire de la deuxième semaine de l’Avent


Oraison - collecte
Ô Dieu, qui, par l’Immaculée Conception de la Vierge, avez préparé à Votre Fils une demeure digne de Lui, nous Vous en supplions, Vous qui, en prévision de la mort de ce même Fils, l’avez préservée de toute tache, accordez-nous, par son intercession, qu’étant purifiés de nos fautes, nous parvenions jusqu’à Vous. Par le même Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi-soit-il.


Mémoire de la férie de l’Avent :


Excitez nos cœurs, Seigneur, à préparer les voies de Votre Fils unique, afin que nous soyons rendus dignes de Vous servir avec des âmes purifiées par Son avènement. Lui qui vit et règne avec Vous, dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Ayant décidé de toute Éternité, de faire de Marie la Mère du Verbe incarné, Dieu voulut qu’elle écrasât dès le premier instant de sa conception la tête du serpent.

Il l’entoura « d’une parure de sainteté » et fit de son âme, « qu’Il préserva de toute tache, une habitation digne de Son Fils ». Dès le VIIIe siècle, on commémorait en Orient le 9 décembre, au IXe siècle, en Irlande, le 3 mai et au XIe siècle, en Angleterre, le 8 décembre la fête de la « Conception » de la Vierge.


Les bénédictins avec saint Anselme, et les franciscains avec Duns Scot (mort en 1308) furent favorables à la fête de « l’immaculée Conception » célébrée dès 1128 dans les monastères anglo-saxons. Au XVe siècle, le Pape Sixte IV, franciscain, fit construire au Vatican la chapelle Sixtine en l’honneur de la Conception de la Vierge.


Et le 8 décembre 1854, Pie IX proclama officiellement ce grand dogme en se faisant l’écho de toute la tradition chrétienne que résume la parole de l’Ange : « Je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre les femmes ». « Vous êtes toute belle, ô Marie, et la tache originelle n’est point en vous », dit avec vérité le verset alléluiatique de la Messe.


Comme l’aurore, messagère du jour, Marie précède l’Astre qui illuminera bientôt le monde des âmes. Introductrice de son Fils, c’est elle qui se présente la première dans le cycle liturgique.


Demandons à Dieu « de nous guérir et de nous délivrer de toutes nos fautes », afin que, recevant cette vertu qui est propre à la fête de l’Immaculée, nous soyons plus dignes d’accueillir Jésus dans nos cœurs lorsqu’Il y viendra le 25 décembre.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Répétez souvent : « Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous » et portez la Médaille miraculeuse.


Méditation du jour
Notre programme  suite

|Qui sommes-nous ?| Effectuer un don| Contacts| |