S. Richard
3 avril

RÉSUMÉ :

On lit au Martyrologe Romain de ce jour :


En Angleterre, saint Richard, évêque de Chichester, remarquable par sa sainteté et l’éclat de ses miracles.

1912

Saint Richard est né en 1198, Célestin III étant Pape, Othon IV empereur du saint Empire romain germanique, Alexis III l’un des derniers empereurs de Byzance, Philippe II-Auguste roi de France et Richard Cœur-de-Lion roi d’Angleterre. Il naît au château de Wich, près de Worcester en Angleterre.

Ses parents occupaient alors un rang élevé et jouissaient d’une belle fortune ; mais ils tombèrent dans une misère si profonde, qu’après leur mort, leur fils aîné fut longtemps retenu en prison pour dettes. Saint Richard, son frère, travailla généreusement à sa délivrance ; mais il s’appauvrit lui-même au point d’être obligé de gagner sa vie comme valet de ferme.

Il manifesta pour son frère aîné un dévouement extrême, se mettant à son service afin de relever sa fortune en ruines ; puis, abandonnant les biens qu’il avait reconquis et que son frère lui avait donnés, il quitte le monde, va étudier à Oxford. Bientôt il put aller à Paris continuer les bonnes études qu’il avait déjà faites dans sa jeunesse. Il se lia d’amitié avec deux amis choisis, aussi pauvres que lui ; ils n’avaient qu’un manteau à tous les trois et se voyaient obligés de n’aller prendre leurs leçons que l’un après l’autre. Leur nourriture était plus que frugale, un peu de pain et de vin leur suffisait, et ils ne mangeaient de chair ou de poisson que le dimanche. Cependant saint Richard assura depuis que ce fut là pour lui le beau temps, tant il était absorbé par la passion de l’étude. Après Paris il va à Bologne, où il prend les grades les plus élevés. Ses succès furent prompts et remarquables, si bien qu’à son retour en Angleterre il professa fort brillamment à l’université d’Oxford.

Quelques années plus tard, sa modestie, sa chasteté, sa douceur et sa dévotion, lui attirèrent le respect et l’amour de tout le monde ; il fut élu chancelier de l’université. Saint Edmond, archevêque de Cantorbéry, l’ayant attaché à lui comme chancelier en 1234, saint Richard le suit dans son exil en 1240.

Ordonné Prêtre à Orléans, saint Richard est appelé à l’évêché de Chichester en 1245, et comme le roi Henri III s’opposait à son élection, il se rend à Rome et est sacré par le Pape Innocent IV.

Deux années durant il fut persécuté par le roi, qui ne céda que sur les instances et les menaces du Souverain Pontife.

Saint Richard, rentré dans son diocèse, y prit un soin admirable des pauvres, des infirmes, de la discipline ecclésiastique et des souffrances du peuple. Il rétablit la paix par ses prières et ses procédés de conciliation. Devenu désormais libre dans l’exercice de son ministère, il se fit remarquer par sa grande condescendance envers les petits et par sa miséricorde pour les pauvres. Comme on lui disait que ses dépenses excédaient ses revenus : « Il vaut mieux, dit-il, vendre son cheval et sa vaisselle d’argent que de laisser souffrir les pauvres, membres de Jésus-Christ ». Un jour, distribuant du pain, il en eut assez pour contenter trois mille pauvres, et il lui en resta pour cent autres qui survinrent après. Ces multiplications merveilleuses se renouvelèrent plusieurs fois.

Une de ses maisons étant venue à brûler, il n’en fut nullement troublé et ordonna d’augmenter les aumônes, de peur que cet accident ne fût la punition d’un défaut de charité pour les pauvres.

Il honorait les religieux et les embrassait souvent : « Qu’il est bon, disait-il, de baiser les lèvres qui exhalent l’encens des saintes prières offertes au Seigneur ! ». Il ne conférait de bénéfices à aucun de ses parents. Comme on lui demandait pourquoi : « C’est, répondit-il, que Jésus-Christ n’a pas donné les clefs à Jean, Son parent, mais à Pierre, qui ne Lui était rien ».

Il prêcha ensuite la Croisade (le roi et les nobles refusèrent leur concours) et se mit en route pour les Saints lieux ; mais la mort l’arrêta, le 3 avril 1253, comme il se rendait à Douvres. Il mourut en baisant le Crucifix et en invoquant Marie contre les ennemis du salut. Innocent IV était Pape, saint Louis IX roi de France, Baudouin II roi latin de Constantinople et Henri III roi d’Angleterre.


Vendredi 22 novembre 2024
Ste Cécile,

vierge et martyre
3e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui nous réjouissez par la solennité annuelle de la bienheureuse Cécile, Votre Vierge et Martyre, daignez nous faire la grâce d’imiter par une vie sainte, les exemples de celle à qui nous rendons aujourd’hui nos hommages. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Née à Rome de l’illustre famille des Cœcilii, sainte Cécile consacra à Dieu sa virginité dès son enfance. Contrainte dans la suite d’épouser Valérien, jeune homme païen, elle lui dit le soir de ses noces : « Valérien, je suis placée sous la garde d’un Ange qui protège ma virginité ; c’est pourquoi ne tentez rien à mon égard de peur d’attirer sur vous la colère de Dieu ».

Valérien n’osa point s’approcher d’elle et déclara qu’il croirait en Jésus-Christ s’il voyait cet Ange. Sainte Cécile lui assura qu’il ne le pouvait sans avoir reçu le Baptême et l’envoya au Pape saint Urbain qui se tenait caché, à cause des persécutions, dans les Catacombes.


Saint Urbain le baptisa et Valérien vit auprès de sa virginale épouse un Ange resplendissant d’une clarté toute divine.

Elle instruisit également Tiburce, frère de Valérien, dans la Foi de Jésus-Christ, et Tiburce, baptisé, vit aussi l’Ange de Cécile. Peu de temps après, tous deux furent martyrisés, sous le préfet Almachius. Celui-ci fit enfin arrêter sainte Cécile et ordonna qu’elle fût mise à mort dans sa maison.

C’était vers 230. Son corps fut découvert en 1599 par le cardinal Sfondrati, tel qu’il était au moment de sa mort ; Stefano Maderno en a sculpté une reproduction célèbre qu’on voit sous le maître-autel de son église à Rome.

Voir cette reproduction #1016


Sa maison fut en effet transformée en un sanctuaire où repose son corps. Depuis bien des siècles un chœur de Vierges de l’ordre de Saint-Benoît veille sur ce trésor. Cette église est l’un des deux ornements du Transtévère (l’autre est à Sainte-Marie du Transtévère).

Sainte Cécile a son nom au Canon de la Messe. « Au son des instruments de musique, dit le 1er répons de Matines, la vierge Cécile adressait en son cœur un chant au Seigneur ». Aussi est-elle la patronne des musiciens.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Aimez le chant des Psaumes et des cantiques ; prenez part aux chants de l’Église.

Méditation du jour
L’affabilité  suite

|Qui sommes-nous ?| Effectuer un don| Contacts| |