S. Richard
3 avril

RÉSUMÉ :

On lit au Martyrologe Romain de ce jour :


En Angleterre, saint Richard, évêque de Chichester, remarquable par sa sainteté et l’éclat de ses miracles.

RÉSUMÉ :

Né en 1198, à Wich, village du diocèse de Worcester (Angleterre), il montra des goûts sérieux et d’heureuses dispositions pour la vertu. Il avait commencé ses études à Oxford, mais il les interrompit afin d’aider son frère aîné à relever l’état de ses affaires. Après cet acte de dévouement, il alla prendre ses degrés à Paris, puis à Bologne, où il consacra plusieurs années au droit canon. À son retour, saint Edmond, archevêque de Cantorbéry, le nomma chancelier de son Église et lui confia le soin des affaires les plus importantes (1234).

Lorsque le primat fut exilé, saint Richard l’accompagna en France et ne le quitta qu’à sa mort. Il était comme son serviteur et le confident de tous ses secrets ; aussi, imbu du même esprit, fut-il en butte aux mêmes tribulations. Nommé à l’évêché de Chichester (1245), il eut à disputer son siège à un clerc indigne qui l’avait reçu de la faveur royale : le temporel du diocèse fut saisi, et l’affaire portée devant le pape. Richard eut aisément gain de cause, mais ses revenus lui furent rendus dans un état déplorable ; les pauvres seuls y perdirent, car sa charité était immense. D’une fermeté inflexible pour maintenir la discipline parmi le clergé, il était tendre au pécheur repentant et empressé à secourir les humbles. Il mourut à Douvres, le 3 avril 1253, pendant qu’il prêchait la croisade, sans succès du reste, le roi et les nobles ayant refusé leur concours.

1912

Saint Richard est né en 1198, Célestin III étant Pape, Othon IV empereur du saint Empire romain germanique, Alexis III empereur de Byzance, Philippe II-Auguste roi de France et Richard Cœur-de-Lion roi d’Angleterre. Il naît au château de Wich, près de Worcester en Angleterre.

Ses parents occupaient alors un rang élevé et jouissaient d’une belle fortune ; mais ils tombèrent dans une misère si profonde, qu’après leur mort, leur fils aîné fut longtemps retenu en prison pour dettes. Saint Richard, son frère, travailla généreusement à sa délivrance ; mais il s’appauvrit lui-même au point d’être obligé de gagner sa vie comme valet de ferme.

Il manifesta pour son frère aîné un dévouement extrême, se mettant à son service afin de relever sa fortune en ruines ; puis, abandonnant les biens qu’il avait reconquis et que son frère lui avait donnés, il quitte le monde, va étudier à Oxford. Bientôt il put aller à Paris continuer les bonnes études qu’il avait déjà faites dans sa jeunesse. Il se lia d’amitié avec deux amis choisis, aussi pauvres que lui ; ils n’avaient qu’un manteau à tous les trois et se voyaient obligés de n’aller prendre leurs leçons que l’un après l’autre. Leur nourriture était plus que frugale, un peu de pain et de vin leur suffisait, et ils ne mangeaient de chair ou de poisson que le dimanche. Cependant saint Richard assura depuis que ce fut là pour lui le beau temps, tant il était absorbé par la passion de l’étude. Après Paris il va à Bologne, où il prend les grades les plus élevés. Ses succès furent prompts et remarquables, si bien qu’à son retour en Angleterre il professa fort brillamment à l’université d’Oxford.

Quelques années plus tard, sa modestie, sa chasteté, sa douceur et sa dévotion, lui attirèrent le respect et l’amour de tout le monde ; il fut élu chancelier de l’université. Saint Edmond, archevêque de Cantorbéry, l’ayant attaché à lui comme chancelier en 1234, saint Richard le suit dans son exil en 1240.

Ordonné Prêtre à Orléans, saint Richard est appelé à l’évêché de Chichester en 1245, et comme le roi Henri III s’opposait à son élection, il se rend à Rome et est sacré par le Pape Innocent IV.

Deux années durant il fut persécuté par le roi, qui ne céda que sur les instances et les menaces du Souverain Pontife.

Saint Richard, rentré dans son diocèse, y prit un soin admirable des pauvres, des infirmes, de la discipline ecclésiastique et des souffrances du peuple. Il rétablit la paix par ses prières et ses procédés de conciliation. Devenu désormais libre dans l’exercice de son ministère, il se fit remarquer par sa grande condescendance envers les petits et par sa miséricorde pour les pauvres. Comme on lui disait que ses dépenses excédaient ses revenus : « Il vaut mieux, dit-il, vendre son cheval et sa vaisselle d’argent que de laisser souffrir les pauvres, membres de Jésus-Christ ». Un jour, distribuant du pain, il en eut assez pour contenter trois mille pauvres, et il lui en resta pour cent autres qui survinrent après. Ces multiplications merveilleuses se renouvelèrent plusieurs fois.

Une de ses maisons étant venue à brûler, il n’en fut nullement troublé et ordonna d’augmenter les aumônes, de peur que cet accident ne fût la punition d’un défaut de charité pour les pauvres.

Il honorait les religieux et les embrassait souvent : « Qu’il est bon, disait-il, de baiser les lèvres qui exhalent l’encens des saintes prières offertes au Seigneur ! ». Il ne conférait de bénéfices à aucun de ses parents. Comme on lui demandait pourquoi : « C’est, répondit-il, que Jésus-Christ n’a pas donné les clefs à Jean, Son parent, mais à Pierre, qui ne Lui était rien ».

Il prêcha ensuite la Croisade (le roi et les nobles refusèrent leur concours) et se mit en route pour les Saints lieux ; mais la mort l’arrêta, le 3 avril 1253, comme il se rendait à Douvres. Il mourut en baisant le Crucifix et en invoquant Marie contre les ennemis du salut. Innocent IV était Pape, saint Louis IX roi de France, Baudouin II roi latin de Constantinople et Henri III roi d’Angleterre.


Jeudi 28 août 2025
S. Augustin,

évêque, confesseur et

docteur de l’Église
3e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Recevez favorablement nos supplications, Dieu tout-puissant, et puisque Vous voulez bien nous permettre d’espérer en Votre bonté, daignez, grâce à l’intercession du bienheureux Augustin, Votre Confesseur et Pontife, nous accorder les effets de Votre miséricorde habituelle. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de saint Hermès, martyr :


Ô Dieu, qui avez donné à Votre Martyr, le bienheureux Hermès, le courage et la constance au milieu des supplices, faites qu’à son exemple et pour Votre amour, nous méprisions les faveurs du monde, et ne redoutions aucune adversité. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Saint Augustin naquit en 354 à Tagaste (dans l’Algérie actuelle). Sa mère, sainte Monique, lui apprit de bonne heure à prier. Après avoir goûté avec délices ses saintes leçons, il se laissa bientôt aller aux plus graves désordres.

Carthage n’offrant pas un théâtre assez vaste pour son génie, il alla à Rome et obtint le poste de maître d’éloquence à Milan.


« Mes iniquités, confesse-t-il, faisaient comme la boule de neige qui grossit à mesure qu’on la fait rouler ». Sa mère désolée adressait à Dieu des prières continues, accompagnées de larmes, et s’attachait aux pas de son fils.

À sa demande saint Ambroise l’accueillit avec bonté et l’éclaira sur les sciences divines. Un jour, sur une inspiration du Ciel, Augustin ouvrit les Épîtres de saint Paul et lut : « Ne croupissez pas dans la débauche et l’impureté ; mais revêtez-vous de Notre-Seigneur Jésus-Christ ». Aussitôt ses irrésolutions cessèrent et il reçut à trente-trois ans, à la veille de Pâques 387, le baptême.


Sept mois après ce grand bonheur, sainte Monique mourut en demandant à son fils « de se souvenir d’elle à l’autel du Seigneur ». Saint Augustin, devenu prêtre, célébrait pour elle le Saint Sacrifice. « Seigneur, disait-il souvent, ayez pitié de ma mère ; elle était bonne, elle pardonnait facilement, pardonnez-lui aussi ses fautes ».

Créé évêque d’Hippone, à l’âge de quarante et un ans, il commença dès ce moment à vivre canoniquement, c’est-à-dire en commun avec ses clercs. Cette communauté fournit à de nombreuses églises des évêques et des prêtres, et c’est ainsi que l’institut de saint Augustin se répandit peu à peu en Afrique, et plus spécialement dans les Gaules.


La Règle de saint Augustin, qui fait de lui l’un des quatre grands fondateurs d’Ordres religieux, est tirée de l’épître 211e qu’il écrivit à des religieuses et qui fut adaptée à une époque plus reculée aux hommes.


Grâce à la sublimité de sa science et à l’ardeur de son amour, ce Saint est aussi l’un des quatre grands Docteurs de l’Occident. Il mourut après trente-six ans d’épiscopat, en l’an 430, en récitant les sept Psaumes de la Pénitence.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Répétez souvent cette belle parole de saint Augustin : « Ô Beauté toujours ancienne et toujours nouvelle, que je Vous ai tard aimée ! »

Méditation du jour
Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais sa conversion  suite

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