S. Perpétus
8 avril

On lit au Martyrologe romain de ce jour :


À Tours, en Gaule, saint Perpétus évêque, homme d’une admirable sainteté.

1346

Saint Perpétus, originaire d’une famille sénatoriale d’Auvergne, dans la première moitié du Ve siècle, fut désigné par l’éclat de ses vertus au clergé et au peuple de Tours pour gouverner leur Église, en 461, et on peut le regarder sans aucun doute comme l’un des plus saints et des plus illustres pontifes d’un diocèse qui en posséda un si grand nombre.

La gloire de l’épiscopat de saint Perpétus, ce fut son amour pour saint Martin et pour la basilique qu’il avait fait construire en son honneur, basilique que les auteurs et les poètes de l’époque comparent au temple de Salomon et regardent comme une des merveilles du monde.

La construction de ce temple, digne du Saint qui devait y être honoré, dura vingt-deux ans ; sa consécration se fit avec une grande solennité ; saint Perpétus y avait invité un grand nombre d’évêques et de religieux. Lorsqu’on voulu exhumer le corps de saint Martin pour le transporter dans le sanctuaire du nouvel édifice on éprouva des difficultés insurmontables, et l’on ne put remuer le cercueil ; le projet allait être abandonné, quand un vieillard inconnu, revêtu du costume d’abbé, s’approcha et dit : « Ne voyez-vous pas que saint Martin est prêt à vous aider ? ». Et aussitôt, de ses mains, il souleva sans efforts le corps du bienheureux. C’était sans doute un Ange envoyé du Ciel.

De nombreux miracles s’opérèrent au tombeau de saint Martin, et depuis ce temps le nom de saint Perpétus se trouva lié à toutes les gloires de la superbe basilique.

Le saint évêque de Tours bâtit beaucoup d’autres églises ; de là vient qu’on le représente avec un édifice sacré sur la main, symbole qui convient fort bien, du reste, à l’un des plus grands bâtisseurs d’églises qui aient jamais existé. Saint Perpétus aima les pauvres, son clergé et son Église d’un ardent amour, comme son testament en fait foi.

Voici quelques lignes de ces pages vraiment épiscopales : « Au nom de Jésus-Christ. Ainsi soit-il. Moi, Perpétus, pécheur, prêtre de l’Église de Tours, je ne veux pas partir de ce monde sans laisser un testament, de peur que les pauvres ne soient privés des biens dont la bonté du Ciel m’a libéralement doté, et de peur que les biens d’un prêtre ne passent à d’autres familles qu’à mon Église. Je donne et lègue à tous les prêtres, diacres et clercs de mon Église la paix de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ainsi soit-il. Que le seigneur Jésus détruise du souffle de Sa bouche tous les impies. Ainsi soit-il, Ainsi soit-il ! Paix soit à l’Église, paix soit au peuple, à la ville et à la campagne… Pour vous, mes frères bien aimés, ma couronne, ma joie, mes seigneurs, mes enfants, pauvres de Jésus-Christ, indigents, mendiants, malades, orphelins, veuves, vous tous, je vous fais et constitue mes héritiers… ».

Le fidèle imitateur de saint Martin mourut vers l’an 490, saint Félix III étant Pape, Zénon empereur d’Orient (Odoacre le Goth à Rome) et Clovis roi des Francs.


Dimanche 16 novembre 2025
23e dimanche après la Pentecôte
2e classe
Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Pardonnez, nous Vous en supplions, Seigneur, les offenses de Vos peuples ; afin que, par Votre bonté, nous soyons délivrés des liens des péchés que notre fragilité nous a fait commettre. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Sainte Gertrude, appelée la Grande, était cistercienne et fille tout à la fois de saint Bernard et de saint Benoît. Sa vie s’écoula presqu’entière dans le cloître, où elle fut offerte à Dieu dès l’âge de cinq ans, en 1261.


Le 27 janvier 1281, sainte Gertrude avait alors un peu plus de vingt-cinq ans, l’Époux de son âme Se révéla à elle d’une façon merveilleuse ; Il la consola d’une épreuve qui la tourmentait et la favorisa durant les huit années qui suivirent, de visions remarquables.

Sur l’ordre de Dieu, elle les écrivit dans un livre merveilleux intitulé : Les Révélations de sainte Gertrude. Nous possédons d’elle aussi le Livre de la grâce spéciale, les Exercices de sainte Gertrude et les Prières de sainte Gertrude.


« Nul ne peut lire, écrit le P. Faber, les écrivains spirituels de l’ancienne école de saint Benoît, sans remarquer avec admiration la liberté d’esprit dont ils étaient pénétrés. Sainte Gertrude en est un bel exemple ; elle respire partout l’esprit de saint Benoît. L’esprit de la religion catholique est un esprit facile, un esprit de liberté ; et c’était là surtout l’apanage des Bénédictins ascétiques de la vieille école ».


Les œuvres de sainte Gertrude ne sont en effet que comme un écho des pensées qu’elle puisait dans la sainte Liturgie. Enfant docile envers l’Église, elle écoutait chaque jour sa voix maternelle qui tour à tour pleure et se réjouit dans la divine Psalmodie et dans les textes de sa prière officielle.


Cette direction sûre et infaillible la conduisit rapidement aux sommets de la perfection. « Vous me trouverez, déclarait Jésus, dans le Saint Sacrement et dans le cœur de Gertrude ».


Prophétesse de l’amour de Dieu, elle fut la première grande révélatrice de la dévotion au Sacré-Cœur. Notre-Seigneur lui apparut un jour avec saint Jean, et ce dernier lui dit de se pencher sur la poitrine du Maître afin d’entendre les battements du Cœur divin. Il ajouta qu’il les avait entendus lui-même à la dernière Cène, mais qu’il ne pouvait en parler alors, parce que cette manifestation était réservée aux derniers temps où la Charité se refroidirait dans l’Église.


Il lui demanda alors d’en faire la révélation aux âmes. Sainte Gertrude tenant en main sa lampe allumée attendait l’arrivée de l’Époux ; elle mourut, dit le Bréviaire romain, en 1334, consumée plutôt par l’ardeur de son amour que par la maladie.

Elle fut déclarée patronne des Indes occidentales, et au nouveau Mexique une ville fut bâtie en son honneur et porte encore son nom.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Méditez souvent sur la Passion de Jésus-Christ et sur le Sacré-Cœur.

Méditation du jour
Pourquoi les Saints soupiraient après la Patrie céleste  suite

|Qui sommes-nous ?| Effectuer un don| Contacts| |