S. Maurice et ses Compagnons
22 septembre

Alors que l’empereur Maximien conduisait son armée en Gaule, la légion thébaine, composée de six mille cent soixante soldats sous les ordres de saint Maurice, refusa de prendre part aux cérémonies païennes en l’honneur des idoles. Ils furent massacrés en haine du nom du Christ en l’an 286 à Agaune, aujourd’hui Saint-Maurice en Valais (Suisse).

1510

Le 22 septembre 302 vit un spectacle à la fois sublime et épouvantable : une légion romaine entière, général en tête, immolée par un barbare empereur pour n’avoir pas voulu forfaire à l’honneur en renonçant à Jésus-Christ. Cette légion était la légion Thébéenne ; ce général, saint Maurice, et ce tyran, Maximien.


La légion Thébéenne portait ce nom parce qu’elle avait été recrutée en Thébaïde. Elle fut du nombre de celles que l’empereur emmena en Gaule pour combattre un peuple en révolte contre Rome. Après le passage des Alpes, un sacrifice solennel fut ordonné. La légion chrétienne, ne voulant pas y prendre part, se retira près du lieu appelé aujourd’hui Saint-Maurice-d’Agaune.


L’empereur lui enjoignit de se réunir à l’armée pour la fête. Mais saint Maurice et ses compagnons, sachant que la force ne saurait primer le droit, et se rappelant qu’il vaut mieux obéir à Dieu qu’aux hommes, se virent dans la triste nécessité de désobéir. Cette désobéissance n’était pas, pour ces braves soldats, vainqueurs sur vingt champs de bataille, un acte de félonie, mais un acte d’héroïque loyauté. Aussitôt le prince barbare donna l’ordre de décimer la légion.


À voir ce bataillon de six mille hommes rangés en ordre de combat, ayant à sa tête saint Maurice, à cheval, avec ses brillants officiers, saint Exupère, saint Maurice et saint Candide, il semble qu’on eût pu craindre une résistance par la force ; mais non, les disciples de Jésus-Christ ne cherchaient et n’attendaient qu’une victoire pacifique, la victoire sur le monde et la conquête du Ciel par le martyre. Les noms des soldats sont jetés dans les casques des centurions ; six cents sur six mille vont périr ; les victimes désignées embrassent leurs camarades, qui les encouragent et qui envient leur sort ; bientôt le sacrifice est consommé, et la plaine ruisselle du sang des Martyrs.


Les survivants persistent à se déclarer Chrétiens ; aussitôt arrive un second ordre, et la boucherie recommence ; six cents nouveaux élus rougissent de leur sang les rives du Rhône. Les autres sauront mourir jusqu’au dernier ; mais ils envoient au tyran un message avec une lettre admirable : « Empereur, nous sommes vos soldats ; nous sommes prêts à combattre les ennemis de l’empire ; mais nous sommes aussi Chrétiens, et nous devons fidélité au vrai Dieu. Nous ne sommes pas des révoltés, nous aimons mieux être victimes que bourreaux ; mais nous ne pouvons violer le serment fait à Dieu ; mieux vaut pour nous mourir innocents que de vivre coupables ».


Maximien, désespérant d’ébranler leur constance, les fit entourer par son armée, pour les massacrer tous en masse. Ils auraient pu s’enfuir, ou, électrisés par le désespoir, vendre chèrement leur vie ; mais ils n’avaient qu’une seule ambition, mourir pour Jésus-Christ. Le signal est donné, et bientôt le reste de la légion est égorgé sans résistance.


Dimanche 7 décembre 2025
2e dimanche de l'Avent
1re classe
Temps de l’Avent



Oraison - collecte
Excitez nos cœurs, Seigneur, à préparer les voies de Votre Fils unique, afin que nous soyons rendus dignes de Vous servir avec des âmes purifiées par Son avènement. Lui qui vit et règne avec Vous, dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Saint Ambroise, né à Trèves, vers l’an 335, fut l’un des quatre grands Docteurs de l’Église latine.


Alors que ce Saint était encore au berceau, un essaim d’abeilles entra dans sa bouche, comme pour y travailler leur miel, présage de sa grande éloquence.


Étant gouverneur de Milan, saint Ambroise fut providentiellement désigné comme évêque par la voix d’un enfant et devint ce prédicateur infatigable dont nous parlent l’Épître et l’Évangile. Il tint tête aux hérétiques, fit plier l’empereur Théodose et amena à l’Église saint Augustin dont la conversion vaut celle de royaumes entiers.


Il enrichit l’Office divin d’hymnes sacrées, fit chanter les psaumes par toute l’assistance partagée en deux chœurs, et créa le rite ambrosien.


Ce grand évêque mourut en 397, dans la nuit du Samedi-Saint, après avoir reçu le corps adorable de Jésus qui le fit entrer dans Son Éternité bienheureuse.


Comme saint Ambroise, sachons toujours maintenir avec une douce fermeté les droits de Dieu.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Soyez indulgent, mais juste, et ne cédez jamais en rien des droits de Dieu ; évitez la faiblesse de caractère, si commune en nos jours troublés.


Méditation du jour
L’œuvre de saint Ambroise  suite

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