S. Lucius Ier
4 mars

RÉSUMÉ :


Saint Lucius, prêtre romain, fut élu pour succéder à saint Corneille martyrisé sous Gallus. Exilé pour la Foi, il fut rappelé « avec le double honneur de confesseur et d’évêque ». Tellement que « il sembla avoir été proscrit non pas pour priver l’Église de son pasteur, mais seulement pour accroître son honneur et la joie des fidèles par son heureux retour » (S. Cyprien le félicitant).

C’est à saint Lucius que remonte le décret qui ordonne qu’au moins deux prêtres accompagnent toujours l’évêque en quelque lieu qu’il réside, afin « qu’il ait toujours des témoins de sa vie » (S. Damase). Saint Lucius eût la tête tranchée le 4 mars 253.

Saint Lucius Ier pape et martyr le 4 mars 253
Saint Lucius Ier pape et martyr le 4 mars 253

1639

Quelques auteurs disent que saint Lucius était natif de Lucques, et fils de Lucin, et d’autres, qu’il était Romain, et que son père s’appelait Porphyre. On pourrait concilier ces deux opinions, en disant qu’il est appelé Romain, à cause du long séjour qu’il a fait à Rome ; mais qu’il était de Lucques, et que son père s’appelait Porphyre Lucin. Ce qui favorise cette conjecture, c’est qu’anciennement le nom de Lucius était fort commun parmi les Lucquois.


Il fut ordonné Prêtre sous saint Corneille, son prédécesseur, et envoyé avec lui en exil à Civita-Vecchia ; mais il en fut délivré par la divine Providence, qui le destinait à monter sur le siège apostolique, vacant depuis trente-cinq jours, par le martyre de saint Corneille, sous les empereurs Gallus et Volusien.


Aussitôt que saint Cyprien, Évêque de Carthage, apprit son élection, il l’en félicita par lettres. Mais son repos ne dura pas longtemps ; car les mêmes empereurs, continuant leur persécution contre les Chrétiens, le renvoyèrent une seconde fois en exil. Néanmoins, la même Providence, qui l’en avait délivré la première fois, l’en délivra encore celle-ci pour le bien de Son peuple : et il en revint plein d’honneur et de gloire, pour avoir constamment supporté cette peine, et donné des témoignages éclatants de son zèle et de son ardeur pour la religion chrétienne.


Saint Cyprien et les autres Évêques d’Afrique lui écrivirent des lettres de congratulation, dont voici quelques fragments : « Comme nous nous sommes réjouis depuis peu avec vous, Très-Saint Père, lorsque la divine Bonté vous a confié l’administration de Son Église, avec le double honneur de Confesseur et d’Évêque, ainsi nous remercions maintenant cette même Bonté de ce qu’Elle vous a ramené avec la même gloire du lieu de votre exil, afin que le pasteur fût rendu à son troupeau, le pilote à son navire et le recteur à son peuple ; de sorte qu’il ne semble pas que vous ayiez été relégué pour priver l’Église de son Évêque, mais seulement pour accroître votre honneur et notre joie, par votre heureux retour ». Ce saint Évêque lui dit ensuite, par un esprit de prophétie, que, si son martyre était différé, la gloire de sa confession n’en serait pas diminuée, puisque Dieu ne l’avait ramené à Rome que pour lui préparer un plus beau théâtre de sa constance et de sa passion.


Il conféra deux fois les Ordres au mois de décembre, et créa quatre Prêtres, quatre Diacres et sept Évêques pour divers lieux. Il ordonna qu’au moins deux Prêtres et trois Diacres accompagneraient toujours l’Évêque en quelque lieu qu’il allât, afin, comme écrit saint Damase, qu’il eût des témoins de sa vie. Il fit aussi quelques autres décrets, que Gratien a recueillis. Ils se trouvent au premier tome des Conciles, et tous, comme saint Cyprien l’écrivit au Pape saint Étienne Ier, successeur de saint Lucius, sont dignes de vénération et de respect.


Enfin, ce que ce grand Évêque de Carthage lui avait prédit arriva incontinent après ; car, l’empereur Volusien, continuant la persécution contre l’Église, ce très saint Pape eut la tête tranchée le 4 mars, l’an de Notre-Seigneur 253, le second de son pontificat, ainsi que le cardinal Baronius l’a remarqué, au deuxième tome de ses Annales, où il rétracte ce qu’il avait écrit sur le Martyrologe romain, que ce martyre arriva sous l’empereur Valérien. Tous les Martyrologes font mémoire de saint Lucius, et disent qu’il a été inhumé sur la voie Appienne.


Lundi 29 décembre 2025
Dans l'octave de Noël
2e classe
Temps de Noël



Oraison - collecte
Nous Vous en supplions, Dieu tout-puissant, accordez-nous d’être libérés par la naissance nouvelle et selon la chair de Votre Fils unique, nous que l’ancien esclavage retient captifs sous le joug du péché. Par le même Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de saint Thomas de Cantorbéry, évêque et martyr :


Ô Dieu, pour l’Église de qui le glorieux Pontife Thomas est tombé sous le glaive des impies ; accordez-nous, nous Vous en supplions, que tous ceux qui implorent son assistance, éprouvent l’effet salutaire de leurs supplications. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Le Temps de Noël, en nous manifestant la filiation divine de l’Enfant de la crèche, nous rappelle qu’Il est Prêtre, puisqu’Il fut oint de l’onction même de la divinité. Son Sacerdoce consista à offrir à Dieu Sa vie pour sauver les âmes, et à défendre ainsi les droits divins de l’Église, Son Épouse bien aimée.


La fête de saint Thomas Becket nous montre comment, en participant à la dignité du Christ-Prêtre comme archevêque de Cantorbéry, ce Saint sut, comme le divin Pasteur, défendre ses brebis contre le loup ravisseur.

Le roi Henri II d’Angleterre voulut lui faire sanctionner des coutumes contraires aux libertés de l’Église. Saint Thomas savait que, rendre cette société divine dépendante de la puissance séculière, ce serait attenter à sa constitution même et il déclara que « Prêtre de Jésus-Christ, il souffrait volontiers la mort pour défendre l’Église de Dieu ».


Il fut massacré dans sa cathédrale par les soldats du roi, le 29 décembre 1170.

Contre ceux qui cherchent à asservir l’Église n’employons ni les habiletés de la politique, ni les armes meurtrières, mais, à l’exemple « du glorieux Thomas tombé sous le glaive des impies pour défendre l’Église », sachons résister en face avec toute la force que donne la défense des droits de Dieu.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Retenez la dernière parole de saint Thomas de Cantorbéry, martyr de ce jour : « Je meurs volontiers pour le nom de Jésus et pour la défense de l’Église ».

Méditation du jour
Jésus-Enfant, messager de la bonne nouvelle  suite

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