S. Ignace (martyr)
1er février

RÉSUMÉ :

L’affirmation de la divinité de Jésus, appuyée sur la sagesse de Ses paroles et les miracles de Sa vie, fait l’objet de l’ascèse du Temps après l’Épiphanie qui se terminera cette semaine.


Saint Ignace, illustre par sa doctrine, corrobore aujourd’hui ces divers témoignages par son martyre, l’un des plus glorieux.

Troisième successeur de saint Pierre, à Antioche, il fut condamné aux bêtes durant la persécution de Trajan et envoyé, chargé de chaînes, à Rome.


L’Introït et l’Épître résument les sentiments de son cœur. « Que le feu, la croix, les bêtes et tous les tourments du démon m’accablent pourvu que je jouisse de Jésus-Christ ». « Le grain de froment doit mourir pour porter beaucoup de fruits ».

Et saint Ignace, en entendant les rugissements des lions, s’écriait : « Je suis le froment de Jésus-Christ, puissé-je être moulu par les dents des bêtes et devenir un pain agréable à mon Seigneur Jésus-Christ ».

Il fut martyrisé à Rome en l’an 107 (ou 116). Son nom figure au Canon de la Messe.


Soyons, comme ce Saint, morts au monde et à nous-mêmes pour témoigner que c’est Jésus qui vit en nous.

Saint Ignace, Patriarche d
Saint Ignace, Patriarche d'Antioche, conduit dans un voyage triomphal jusqu'au martyre à Rome :
« Je suis le froment de Jésus-Christ, puissé-je être moulu
par les dents des bêtes et devenir un pain agréable à mon Seigneur Jésus-Christ. »

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Certains auteurs assurent que saint Ignace fut ce petit enfant que Notre-Seigneur plaça au milieu des Apôtres lorsque, pour leur donner une leçon d’humilité, Il leur dit : « Si vous ne devenez semblables à de petits enfants, vous n’entrerez jamais dans le Royaume des Cieux ». Ce qui est certain, c’est qu’il était un familier des premiers Disciples du Sauveur, disciple lui-même de saint Jean l’Apôtre bien-aimé.

Saint Ignace fut un grand Évêque, un homme d’une rare sainteté ; mais sa gloire est surtout son martyre. Conduit devant l’empereur Trajan, il subit un long interrogatoire :

« —C’est donc toi, vilain démon, qui insulte nos dieux ?

« —Nul autre que vous n’a jamais appelé Théophore un mauvais démon.

« —Qu’entends-tu par ce mot Théophore ?

« —Celui qui porte Jésus-Christ dans son cœur.

« —Crois-tu donc que nous ne portons pas nos dieux dans notre cœur ?

« —Vos dieux ! ce ne sont que des démons ; il n’y a qu’un Dieu Créateur, un Jésus-Christ, Fils de Dieu, dont le règne est éternel.

« —Sacrifie aux dieux, je te ferai pontife de Jupiter et père du Sénat.

« —Tes honneurs ne sont rien pour un Prêtre du Christ ».

Trajan, irrité, le fait conduire en prison. « Quel honneur pour moi, Seigneur, s’écrie le Martyr, d’être mis dans les fers pour l’amour de Vous ! » et il présente ses mains aux chaînes en les baisant à genoux.

L’interrogatoire du lendemain se termina par ces belles paroles de saint Ignace : « Je ne sacrifierai point ; je ne crains ni les tourments, ni la mort, parce que j’ai hâte d’aller à Dieu ».

Condamné aux bêtes, il fut conduit d’Antioche à Rome par Smyrne, Troade, Ostie. Son passage fut partout un triomphe. Ce qu’il appréhendait surtout, c’étaient les prières et le trop grand amour des Romains pour lui. Ayant donc trouvé à Smyrne des Chrétiens qui allaient directement à Rome, il leur donna pour ceux de la capitale une lettre qui n’a, pour ainsi dire, d’autre but que de les conjurer de ne retarder par leurs prières l’exécution de son martyre.

Dans l’inscription de cette épître, on peut voir un témoignage illustre de la primauté de l’Église romaine. Quand le saint Martyr écrit aux fidèles des autres villes, il dit, en y ajoutant beaucoup de louanges : À l’Église qui est à Éphèse, à l’Église qui est à Magnésie, à l’Église qui est à Smyrne. Mais aux Romains son langage est différent : À l’Église qui préside dans le pays de Rome.

Rien n’est plus généreux, plus édifiant que cette lettre aux Romains ; rien ne peint mieux cet amour passionné du martyre qui caractérise cet âge héroïque du Christianisme, que celle qu’il écrivit aux Romains pour leur annoncer sa prochaine arrivée.

Il fit couler partout des larmes de douleur et d’admiration : « Je vais à la mort avec joie, pouvait-il dire. Laissez-moi servir de pâture aux lions et aux ours. Je suis le froment de Dieu ; il faut que je sois moulu sous leurs dents pour devenir un pain digne de Jésus-Christ. Rien ne me touche, tout m’est indifférent, hors l’espérance de posséder mon Dieu. Que le feu me réduise en cendres, que j’expire sur le gibet d’une mort infâme ; que sous la dent des tigres furieux et des lions affamés tout mon corps soit broyé ; que les démons se réunissent pour épuiser sur moi leur rage : je souffrirai tout avec joie, pourvu que je jouisse de Jésus-Christ ».

Quel langage et quel amour ! Saint Ignace, dévoré par un lion, répéta le Nom de Jésus jusqu’au dernier soupir. Il ne resta de son corps que quelques os, qui furent transportés triomphalement à Antioche. C’était en l’an 107 (ou 116 ?), saint Évariste étant pape et Trajan empereur romain.


Mercredi 19 novembre 2025
Ste Élisabeth de Hongrie,

reine et veuve
3e classe

Temps après la Pentecôte

Mémoire de S. Pontien,

pape et martyr




Oraison - collecte
Dieu de miséricorde, éclairez les cœurs de Vos fidèles, et, touché des glorieuses prières de sainte Élisabeth, faites-nous mépriser les prospérités du monde et jouir sans cesse des consolations célestes. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de saint Pontien, pape et martyr :


Pasteur éternel, considérez avec bienveillance Votre troupeau, et par Votre bienheureux Martyr et Souverain Pontife Pontien que Vous avez constitué pasteur de toute l’Église, gardez-le à jamais sous Votre protection. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Sainte Élisabeth, fille d’André, roi de Hongrie, fut donnée en mariage au landgrave de Thuringe Louis IV. Elle en eut trois enfants : Herman, Sophie et Gertrude.


Son mari, qui était un saint, lui laissa la plus entière liberté pour ses exercices de piété et de charité. Comme la femme forte dont nous parle l’Épître, elle se levait la nuit pour prier, donnait des aumônes aux pauvres avec une grande prodigalité et filait elle-même de la laine, afin de leur confectionner des vêtements chauds.


Le trait qui la caractérise surtout, c’est son amour des malades et des lépreux qu’elle soignait avec une tendresse de mère et dont elle baisait les plaies avec respect.


À la mort de son époux, voulant tout quitter pour acheter à ce prix la perle de la Vie éternelle, elle se revêtit d’une robe grossière et entra dans l’Ordre des Pénitents de saint François, où elle se fit remarquer par sa patience et son humilité.


Son beau-frère, en effet, devenu landgrave, la chassa avec ses enfants de la résidence princière de Wartburg de sorte que celle qui était surnommée la mère des pauvres ne put trouver elle-même un toit hospitalier pour l’abriter.

Elle mourut à vingt-quatre ans, en 1231.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Puissiez-vous dire comme sainte Élisabeth  : « C’est Jésus-Christ qui vit en moi. »


Méditation du jour
Ô Seigneur, je Vous abandonne tout  suite

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