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S. Flavien
22 décembre
On lit au Martyrologe Romain : « À Rome encore, saint Flavien, ancien préfet de la Ville, époux de la bienheureuse martyre Dafrose (fête le 4 janvier), père des bienheureuses vierges et martyres Bibiane (fête le 2 décembre) et Démétrie (fête le 21 juin). « Sous Julien l’Apostat, il fut, pour le Christ, condamné à être marqué au front d’une inscription ; envoyé en exil à Aquæ-Taurinæ (aujourd’hui Bagni-di-Ferrata), en Toscane, il y rendit à Dieu son esprit pendant sa prière. » La rue Saint-Flavien à Québec. 1051 La naissance et la sagesse de saint Flavien le firent choisir par les empereurs chrétiens, pour exercer dans Rome les premières magistratures de l’empire. Il fut même élevé à la préfecture de la Ville, charge des plus considérables. Il n’eut pas moins de zèle pour le Christianisme, dans l’exercice de ces emplois, que de fidélité envers son prince. Il fit paraître, en toute occasion, qu’il était serviteur de Jésus-Christ, et que son plus grand désir était qu’Il fût reconnu et adoré de tout le monde. Lorsque l’empereur Constance fit tant d’efforts pour établir l’Arianisme, il demeura inébranlable dans la Foi catholique, persuadé qu’il serait inutile d’appeler le Fils de Dieu son Sauveur, s’il ne Le reconnaissait pour son Dieu et consubstantiel à Son Père. Quand Julien l’Apostat fut monté sur le trône et que, pour abolir la religion chrétienne, il renouvela les persécutions des Dèce, des Aurélien, des Dioclétien et des Maximien, il fut un de ceux qui s’employèrent avec le plus de fermeté à soutenir les fidèles et à fortifier les martyrs. Il imita encore l’action de charité de Tobie l’ancien ; et, quand un Chrétien avait été exécuté pour la Foi, il cherchait diligemment son corps, l’emportait dans sa maison et lui donnait une honorable sépulture. L’empereur fut averti de ces actions de piété dont il avait une extrême horreur. Il n’eut égard ni à l’âge de ce sage magistrat, ni aux services qu’il avait rendus à l’empire, ni à la haute estime que sa vertu lui avait acquise, ni à la noblesse de son sang qui l’égalait aux premiers hommes de l’État. Il commanda à Apronien, digne serviteur de ce mauvais maître et qui exerçait la charge de préfet que saint Flavien avait exercée, de se saisir de lui et de le punir sévèrement, s’il ne quittait le Christianisme pour offrir des victimes aux idoles. Apronien exécuta cet ordre. Mais, voyant que saint Flavien était résolu de perdre plutôt les biens et la vie que de commettre une action si abominable, il le fit premièrement marquer au front comme les esclaves qui avaient commis quelque crime, supplice très ignominieux, mais ordinaire aux Chrétiens, puisque Ponce, dans la vie de saint Cyprien, remarque que plusieurs de son temps portaient ces marques d’infamie et que la divine Providence les avait réservés pour animer, par leur exemple, les autres Confesseurs au martyre. Saint Flavien reçut cet affront avec plus de joie qu’il n’aurait reçu une couronne d’or, un habit de pourpre ou des lettres scellées du prince, pour être déclaré consul ou patrice. Apronien n’en demeura pas là. Il le condamna à l’exil et il l’envoya aux Eaux-Taurines, que l’on appelle maintenant Acquapendente, avec ordre à ses gardes de le maltraiter. L’exil pour Jésus-Christ fut aussi agréable à notre Saint que les plus grandes délices de la patrie. Il laissait une femme sans secours et deux jeunes filles, exposées à la persécution d’un cruel tyran. Mais il les abandonna généreusement aux soins de la divine Providence, ne doutant point que son supplice ne leur attirât les secours et les bénédictions nécessaires, pour demeurer inébranlables dans la Foi qu’elles devaient à leur Souverain Seigneur. Son occupation perpétuelle dans le lieu de son bannissement fut la prière. Ce fut aussi elle qui lui donna l’ouverture du royaume des Cieux, puisque ses Actes témoignent qu’il mourut en priant. C’est tout ce que nous savons de ce glorieux soldat de Jésus-Christ, que nous pouvons légitimement appeler Martyr aussi bien que beaucoup d’autres qui n’ont pas plus souffert que lui, puisqu’il est constant qu’il mourut de la misère qu’il endura dans son exil. Sainte Dafrose (fête le 4 janvier), sa femme et les saintes vierges Bibiane (fête le 2 décembre) et Démétrie (fête le 21 juin), ses filles, ont aussi remporté la couronne du martyre. Le Martyrologe Romain en fait mention en ce jour. Et Baronius, dans ses Notes sur ce lieu, explique bien au long ce que c’était que le supplice d’être stigmatisé. Pierre de Natalibus traite aussi de saint Flavien dans la Vie de sainte Bibiane. |
Samedi 5 octobre 2024
de la Sainte Vierge 4e classe Temps après la Pentecôte 1er samedi du mois Oraison - collecte
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