S. Étienne Ier
2 août

  • On lit au Martyrologe romain de ce jour :

    À Rome, au cimetière de Callixte, l’anniversaire de saint Étienne Ier, pape et martyr. Pendant la persécution de Valérien, il fut surpris par des soldats au moment où il offrait le sacrifice de la Messe ; demeurant intrépide et calme à l’autel pour y achever les saints Mystères, il fut décapité sur place.

  • Saint Étienne Ier confia au jeune Acolyte saint Tharsicius (fête le 15 août) le soin de porter la Communion aux prisonniers romains condamnés au cirque.

Saint Étienne Ier, célébrant les saints Mystères dans les catacombes.
Saint Étienne Ier, célébrant les saints Mystères dans les catacombes.

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Il semble que Dieu n’ait donné ce grand pontife à Son Église que pour la pacifier dans ses troubles, pour la soutenir dans ses persécutions, et pour l’affermir par l’exemple de son martyre. Il était fils de Julius, citoyen de Rome. Ayant embrassé l’état ecclésiastique, il se distingua tellement parmi les clerc de l’Église romaine, que les saints Papes Corneille et Lucius, ses prédécesseurs, se voyant exposés successivement au martyre, lui confièrent, comme à leur archidiacre, tous les trésors de l’Église. Il fut mis après eux sur la chaire de saint Pierre, en l’année 254, sous l’empire de Valérien et de son fils Gallien. C’était un temps de grande tribulation : l’Église était d’un côté agitée d’une tempête très redoutable au sujet du baptême des hérétiques ; et, de l’autre, elle se voyait persécutée plus que jamais par la malice et la cruauté des princes et des magistrats idolâtres.

Voici ce qui donna occasion à cette discussion sur la validité du baptême des hérétiques : les Cataphryges et les Novatiens rebaptisant tous les catholiques qui se pervertissaient et entraient dans leur secte, quelques Évêques d’Orient se mirent dans l’esprit qu’ils devaient, en échange, rebaptiser tous ceux qui venaient dans le sein de l’Église après avoir été baptisés par les hérétiques. Ils tinrent pour cela un concile à Iconium, en Phrygie, où des prélats de la Cilicie, de la Cappadoce, de la Galatie et des provinces voisines s’étant assemblés, entrèrent dans le même sentiment, et déclarèrent que nul des sacrements conférés par les hérétiques ne devait être tenu pour valide : c’est-à-dire ni le baptême, ni l’imposition des mains ou la Confirmation, ni l’ordination, et, qu’ainsi il les fallait nécessairement réitérer lorsqu’on se faisait catholique. C’était une nouveauté jusqu’alors inconnue dans l’Église : depuis le temps des Apôtres on avait toujours reconnu que la foi du ministre n’est point nécessaire pour la validité des Sacrements, mais qu’il suffit qu’on observe les choses essentielles, et que le ministre ait l’intention de l’Église, et, pour les Sacrements de la Confirmation et de l’Ordre, qu’il ait aussi la puissance épiscopale, sans laquelle il ne peut en être le ministre légitime. Saint Étienne, ayant appris les décisions de ces Évêques ignorants ou trop zélés, en conçut une douleur extrême, et, pour ne point participer à leurs sacrilèges, il les retrancha de sa communion, comme des personnes qui abandonnaient les traditions apostoliques et la saine doctrine qui avait été inviolablement tenue dans l’Église. On dit même que, pour leur faire sentir davantage la perversité de leur dogme, qui allait à faire douter de la validité de tout baptême et de tout autre Sacrement, il ne voulut point voir les députés qu’ils lui envoyèrent, ni souffrir que les fidèles eussent aucune communication avec eux.

Cependant, il se tint encore d’autres conciles sur ce sujet, tant en Orient qu’en Afrique, et plusieurs autres Évêques, que leur science et leur piété rendaient très recommandables, définirent la même chose que le concile d’Iconium, entre autres, le grand saint Cyprien, qui était comme l’âme de tous les synodes d’Afrique. Ils écrivirent leur sentiment à saint Étienne et tâchèrent de le persuader, par beaucoup de raisons, que le baptême conféré par les hérétiques ne pouvait être bon. Mais ce grand Pape, que Dieu avait mis dans Son Église comme un rocher inébranlable contre lequel tous les flots de ces fausses opinions devaient se briser, demeura ferme dans la défense de l’ancienne doctrine, et, par un seul mot qu’il répondit à ces prélats, il renversa tous leurs raisonnements, cassa toutes leurs définitions, anéantit tous leurs projets et les obligea enfin de revenir aux véritables sentiments qu’ils avaient quittés, comme nous l’apprennent saint Denis d’Alexandrie, saint Jérôme et saint Augustin « Qu’on n’innove rien, dit ce saint Pontife, mais qu’on en demeure à la tradition, tenant pour bon le baptême conféré par les hérétiques, et se contentant de réconcilier par l’imposition des mains, c’est-à-dire par la pénitence, ceux qui reviennent au sein de l’Église catholique ». Il suppose, néanmoins, que les hérétiques aient observé les choses nécessaires au baptême, c’est-à-dire qu’ils y aient employé de l’eau naturelle, et qu’ils l’aient donné avec l’invocation du Nom de la Très-Sainte Trinité. C’est pourquoi il fut ordonné, au premier concile d’Arles, que les hérétiques qui se convertiraient seraient interrogés sur le symbole, et que, si l’on reconnaissait qu’ils eussent été baptisés au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, on ne les rebaptiserait point, mais qu’on les baptiserait si l’on trouvait que l’on eût manqué à cette forme.

Durant cette contestation, saint Étienne s’appliquait encore, avec un zèle incroyable, à soutenir la foi des fidèles dans Rome et à en augmenter le nombre par la conversion des païens. Les empereurs firent alors un édit par lequel ils accordèrent la confiscation des biens des Chrétiens à tous ceux qui les dénonceraient, afin que nul d’entre eux ne pût échapper, et que l’avarice même en portât quelques-uns à trahir leurs frères et à déceler aux juges, pour avoir leurs biens. Le Pape étant informé de cet édit, assembla les Prêtres, les Clercs et les laïques, et les exhorta à se préparer, par la prière et par le mépris des biens temporels, à soutenir cette furieuse tempête qui les menaçait. Un Prêtre, nommé Bon, prit la parole et lui dit qu’ils étaient tous disposés, non seulement à perdre leurs biens, mais aussi à répandre leur sang pour la cause de Jésus-Christ. Chacun applaudit à cette réponse, qui donna une joie incroyable à saint Étienne ; ensuite, il se cacha dans une des catacombes qui servait de retraite aux Chrétiens dans ces occasions ; en un jour, il baptisa cent huit cathécumènes, les confirma par le signe du saint Mystère, disent les actes de son martyre, et offrit pour eux le Sacrifice, auquel ils participèrent. En même temps, sachant que le temps de sa mort approchait, il mit ordre aux affaires de son troupeau, et en chargea trois Prêtres, sept Diacres et seize Clercs inférieurs, qui étaient comme les cardinaux de son Église.

Alors Némésius, qui était tribun, le vint trouver et le conjura de rendre la vue à sa fille, aveugle de naissance. Saint Étienne lui promit de faire ce qu’il désirait, s’il voulait croire en Jésus-Christ. Le père crut, il fut cathéchisé et baptisé, et sa fille, qui le fut aussi, en sortant des fonts baptismaux, où on lui donna le nom de Lucille, reçut la lumière du corps. Au même jour, soixante-trois païens se convertirent, et demandèrent avec tant d’instance le Sacrement de la régénération, que le saint Pape ne put pas le leur refuser. Ce nombre s’accrut encore de jour en jour ; de sorte que saint Étienne, qui allait de cave en cave, pour y célébrer la Messe et y tenir les assemblées des fidèles, se voyait continuellement obligé de conférer le baptême. Cependant Némésius ayant été arrêté avec sa fille Lucille, ainsi que Sempronius, intendant de la maison, et cité devant Olympius, pour déclarer en quoi consistait son bien, ce fidèle officier déclara qu’il n’en avait plus et qu’il avait tout distribué aux pauvres. Olympius le pressa d’adorer une statue de Mars, le menaçant des plus grands supplices s’il n’obéissait ; mais Sempronius, regardant l’idole avec indignation, lui dit : « Que Notre-Seigneur Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, te brise et te disperse ! ». Et, à l’heure même, elle se fondit comme du plomb dans un creuset, ou comme la cire exposée à un grand feu. Olympius fut extrêmement surpris de ce miracle, et, passant de l’étonnement à la réflexion, il commença à douter de la vérité de ses dieux et à concevoir de l’inclination pour la religion chrétienne. Il en parla à Exupérie, sa femme ; elle fut d’avis, comme lui, de se convertir. Ce qu’ils firent avec leur Fils, Théodule, et toute leur famille ; et ils brisèrent en même temps leurs idoles, dont ils avaient une chambre toute remplie. Saint Étienne en étant averti, les vint trouver, les instruisit plus parfaitement dans la Foi, les anima à la persévérance et leur conféra le Sacrement de la régénération. Ils reçurent ensuite tous la couronne du martyre avec une joie qui ne se peut exprimer, et ce saint Pape, qui les avait engendrés en Jésus-Christ, leur donna aussi la sépulture. Douze clercs de son Église furent pareillement martyrisés avant lui dans cette persécution : le premier fut le Prêtre Bon, qui avait si courageusement protesté à saint Étienne qu’il était prêt, avec tous ses confrères, à endurer la mort pour Jésus-Christ. Les autres furent les saints Fauste, Maure, Primitif, Calomniose, Exupérance, Jean, Cyrille, Théodore, Basile, Castule et Honorat.

Après l’exécution de ces généreux ecclésiastiques, saint Étienne fut pris et mené devant l’empereur Valérien. Ce prince, que des magiciens avaient extrêmement aigri contre la religion chrétienne, lui demanda s’il n’était pas ce séditieux qui troublait l’État et détournait le peuple du culte des dieux immortels : « Je ne trouble point l’État, répondit le Saint, mais j’exhorte le peuple à laisser le service des démons pour adorer le vrai Dieu ». — « Vous blasphémez, dit Valérien, mais vous paierez par votre mort l’injure que vous faites à nos dieux ». En même temps il le fit conduire au temple de Mars, pour être décapité, s’il ne voulait pas y offrir un sacrifice. Le saint Pontife y étant arrivé, se mit en prières, et son oraison fut si efficace, qu’il attira du ciel des tonnerres et des éclairs qui renversèrent une partie du temple. Ce fracas épouvanta tellement les soldats et les bourreaux destinés à l’exécution, qu’ils s’enfuirent tous et laissèrent le bienheureux Pontife seul, avec les Chrétiens qui l’avaient suivi. Se voyant en liberté, il mena ses chères ouailles au cimetière de Lucine, où il les exhorta de nouveau à ne pas craindre les tourments qui finissent avec la vie. Et, pour fortifier davantage leur courage, il monta à l’autel, pour y offrir le sacrifice auguste de notre Rédemption. Valérien, apprenant où il était, y envoya des satellites pour lui ôter la vie. Leur entrée tumultueuse dans l’église ne l’étonna point ; il ne laissa pas d’achever paisiblement les saints Mystères, espérant être sacrifié lui-même après avoir sacrifié son Sauveur. La Messe étant achevée, il se mit dans sa chaire épiscopale, comme pour y exhorter le peuple, et alors ces soldats, sans respect ni pour le saint lieu, ni pour la dignité de sa personne, lui tranchèrent la tête dans son propre trône, le 2 août de l’année de Notre-Seigneur 257. Il avait tenu le siège quatre ans, deux mois et dix jours, il avait fait sept Prêtres, cinq Diacre et trois Évêques, pour gouverner diverses Églises. Saint Vincent de Lérins, dans ses Commentaires, a fait un excellent éloge de sa générosité ; elle fut d’autant plus grande, que son zèle, pour conserver inviolablement l’ancienne doctrine, eut des adversaires très considérables pour leur piété ; mais il était juste, dit ce savant Père, qu’il surpassât autant ses frères par sa fermeté et le zèle de sa foi, qui les surpassait par l’autorité de son siège. Sa réputation de sainteté était partout si grande que les Donatistes hérétiques, dont il avait condamné par avance les baptêmes réitérés, n’osèrent jamais attaquer sa réputation.


Mardi 19 mars 2024
S. JOSEPH,

Époux de la Sainte Vierge,

Patron de l’Église universelle.
1re classe

Temps de la Passion

Mémoire de mardi de la Passion

Grand deuil de l’Église :

statues et images voilées de violet


En ce mardi de la Passion :


(Cliquer ici : "
Mardi de la Passion")



Une Station par jour (sauf les dimanches).



On pourra suivre ce jour d’hui mardi de la Passion, la :


IV - QUATRIÈME STATION :


Jésus rencontre Sa très sainte Mère.



voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Faites, Seigneur, que les mérites de l’Époux de Votre Mère nous viennent en aide ; afin que les grâces que nous ne pouvons obtenir par nous-mêmes nous soient accordées par son intercession. Vous qui vivez et régnez avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire du mardi de la Passion :


Nous Vous en supplions, Seigneur, faites que nos jeûnes Vous soient agréables ; afin qu’expiant nos péchés, ils nous rendent dignes de Votre grâce, et qu’ils nous servent de remèdes pour la vie éternelle. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
L’Église honore toujours saint Joseph avec Marie et Jésus, spécialement aux fêtes de Noël, aussi l’Évangile de ce jour est celui du 24 décembre.


Elle rendit à ce Saint un culte liturgique à la date du 20 juillet, dès le VIIIe siècle, nous dit un calendrier copte. À la fin du XVe siècle sa fête fut placée le 19 mars et en 1621 Grégoire XV l’étendit à l’Église universelle. En 1870, Pie IX proclama saint Joseph Protecteur de l’Église universelle.


Ce Saint « de la race royale de David » était un homme juste. Comme, par le fait de son mariage avec la Sainte Vierge, saint Joseph a des droits sur le fruit béni du sein virginal de son épouse, une affinité d’ordre moral existe entre lui et Jésus.


Il exerça sur l’Enfant-Dieu un certain droit paternel, que la Préface de saint Joseph désigne délicatement par ces mots de « paterna vice ». Sans avoir engendré Jésus, saint Joseph, par les liens qui l’unissent à Marie, est, légalement et moralement, le Père du Fils de la Sainte Vierge. Il s’ensuit qu’il faut par des actes du culte reconnaître cette dignité ou excellence surnaturelle de saint Joseph.

« Il y avait dans la famille de Nazareth, dit Cornelius a Lapide, les trois plus grandes et plus excellentes personnes de l’univers, le Christ Homme-Dieu, la Vierge Mère de Dieu, saint Joseph, père matrimonial du Christ. C’est pourquoi au Christ est dû le culte de latrie, à la Vierge le culte d’hyperdulie, à saint Joseph le culte de suprême dulie ».


Dieu lui révéla le mystère de l’Incarnation et « le choisit entre tous » pour lui confier la garde du Verbe incarné et de la Virginité de Marie.

L’hymne des Laudes dit que : « Le Christ et la Vierge assistèrent à son heure suprême saint Joseph dont le visage restait empreint d’une douce sérénité ». Saint Joseph alla au Ciel pour y jouir à tout jamais de la vision face à face du Verbe dont il contempla si longtemps et de si près l’humanité sur terre.


Ce Saint est donc considéré à juste titre comme le patron et le modèle des âmes intérieures et contemplatives. Et dans la patrie céleste saint Joseph garde un puissant pouvoir sur le cœur du Fils de sa Très Sainte Épouse.


Imitons en ce Saint Temps la pureté, l’humilité, l’esprit de prière et de recueillement de saint Joseph à Nazareth, où il vécut avec Dieu comme Moïse dans la nuée.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Priez beaucoup pour les missionnaires qui vont porter la Foi dans les pays infidèles. Sans oublier que « la France est un pays de mission » où la Foi s’est perdue…

Méditation du jour
Grandeur de saint Joseph  suite

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