S. Cyrille d’Alexandrie
9 février

RÉSUMÉ :

Jésus doit être Homme pour expier le péché de l’homme et Dieu pour réparer l’offense faite à Dieu.

Et le Cycle liturgique célèbre aujourd’hui la fête du Docteur qui éleva sa voix au milieu de l’Église pour condamner au nom du Pape Célestin, au concile d’Éphèse, l’hérésie de Nestorius.

Foulant aux pieds le sel qui s’est affadi, saint Cyrille, évêque d’Alexandrie, s’attaque à celui qui, au lieu « de la saine doctrine n’enseigne plus que des fables » et il affirme qu’en Jésus il n’y a qu’une seule et divine Personne et que dès lors le Sauveur est tout à la fois Dieu et Homme et que Sa Mère est la Mère d’un Dieu.

Il mourut en 444. Il a été déclaré Docteur de l’Église par décret de Léon XIII, en 1893.

1246

Ce grand serviteur de Marie était le neveu du trop fameux Théophile, patriarche d’Alexandrie, qui se montra l’ennemi acharné de saint Jean Chrysostôme. Saint Cyrille hérita à la fois du siège et de la rancune de son oncle, au point que, même Évêque, il persista pendant six ans, dans le schisme de son prédécesseur ; le point contesté était l’inscription du nom de saint Jean Chrysostome sur les dyptiques sacrés. Il fut enfin tiré de son obstination grâce à l’intervention de saint Isidore, abbé de Péluse, auquel saint Cyrille avait confié la direction de son âme.

« Si je suis votre père, comme vous le dites, lui écrivait saint Isidore, je dois craindre d’attirer sur moi le châtiment d’Héli, si terriblement puni pour avoir négligé la correction de ses enfants. Faites cesser ces querelles. Ne cherchez pas plus longtemps la vengeance d’une injure privée et domestique. Ne la faites pas peser sur l’Église ».

Saint Cyrille ne put résister à ces touchantes exhortations, et se soumit : il assembla les Évêques de son patriarcat, inscrivit solennellement le nom de Chrysostôme dans les dyptiques, et rentra ainsi en grâce avec Rome (418). Ceci prouve une fois de plus qu’on ne naît pas saint, mais qu’on le devient.

Le grand mérite de saint Cyrille devant l’histoire a été sa lutte contre Nestorius, moine et Prêtre d’Antioche, qui, sous des dehors austères, cachait un esprit faux et chicaneur, et un orgueil indomptable. Élevé sur le siège de Constantinople (428), il se mit à enseigner hautement qu’il y a deux personnes en Jésus-Christ : celle de Dieu et celle de l’homme ; que depuis l’Incarnation le Verbe ne S’est point uni à la nature humaine, mais ne l’a prise que comme un vêtement. Il en concluait que la Vierge Marie n’est point Mère de Dieu, mais seulement mère de l’homme ou du Christ.

Cet enseignement souleva d’unanimes protestations tant des fidèles que des gardiens de la Foi catholique. Dès 429, saint Cyrille écrivit contre Nestorius, puis à Nestorius lui-même ; il écrivit ensuite au Pape Célestin et à l’empereur Théodose II, pour les éclairer sur la gravité des nouvelles erreurs. Son intervention obtint son effet : Nestorius fut condamné, excommunié et déposé. Saint Cyrille était chargé de faire exécuter la sentence, si dans le délai de dix jours l’hérésiarque n’avait par rétracté ses erreurs. Dans ce but, saint Cyrille lui présenta à signer douze anathématismes qui détaillaient longuement son hérésie. Nestorius et ses partisans s’insurgèrent contre cette rédaction, y trouvèrent matière à discussion, et d’accusés se firent accusateurs.

Cette opiniâtreté donna lieu à la convocation du Concile d’Éphèse (431), où il se trouva deux cents Évêques. La présidence du concile fut dévolue à saint Cyrille.

Nestorius, cité trois fois, refusa de comparaître. Le concile prononça contre lui une sentence de déposition dont on informa l’empereur. Le 7 juin, depuis le matin, le peuple assiégeait les abords de l’église, attendant fiévreusement la décision du concile. Quand il apprit que les Pères avaient conservé à Marie son titre de Mère de Dieu, il éclata en transports de joie, et, à la lueur des flambeaux, reconduisit les Évêques jusqu’à leurs demeures.

Six jours après, quatorze Évêques orientaux, partisans de Nestorius, arrivèrent à Éphèse, se constituèrent en concile et excommunièrent saint Cyrille. Sollicité par les deux partis, l’empereur emprisonna Cyrille et Nestorius. Toutefois, à l’arrivée des légats du Pape Célestin, il rétablit saint Cyrille et déclara Nestorius définitivement déposé. Les Évêques partisans de Nestorius se réconcilièrent alors avec Cyrille.

Là se termine le rôle considérable rempli par saint Cyrille dans cette importante joute théologique. Métaphysicien pénétrant et esprit religieux, saint Cyrille avait profondément médité le mystère de l’Incarnation. L’unité du Christ qu’il mit si fort en relief lui paraissait la conséquence d’un raisonnement très simple : si le Rédempteur n’est pas Dieu Lui-même, Il ne peut pas nous sauver ; Jésus-Christ est donc personnellement Dieu. Si Jésus-Christ est Dieu, il est juste de reconnaître à Marie la qualité de Mère de Dieu, quoiqu’elle n’ait pas, à proprement parler, produit la Divinité, chose qu’il serait absurde de prétendre. C’est ainsi que dans les générations ordinaires, l’âme l’emporte de beaucoup sur le corps. Et cependant, ne nommons-nous pas nos parents, ceux qui, en réalité, ne nous ont fait part que de notre substance corporelle ?

Saint Cyrille mourut probablement le 27 juin 444, saint Léon Ier étant Pape, Théodose II empereur byzantin et Valentinien III empereur Romain d’Occident.


Vendredi 29 septembre 2023
DÉDICACE DE S. MICHEL ARCHANGE
1re classe
Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui dispensez avec un ordre admirable les ministères des Anges et des hommes, accordez-nous dans Votre bonté, d’avoir pour protecteur de notre vie sur la terre, ceux qui sans cesse, dans le Ciel, Vous entourent et Vous servent. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Le 29 septembre était autrefois consacré à tous les Anges, aussi le Pape Boniface II, vers 530, choisit-il cette date pour dédier à saint Michel une église dans le grand cirque, à Rome.


La Messe composée pour la circonstance est celle du 18e Dimanche après la Pentecôte et se rapporte à une dédicace d’église. Celle de ce jour est d’une époque plus récente.


Le nom de Michel signifie en hébreu : Qui est comme Dieu, et nous rappelle le combat qui se livra au Ciel entre « l’Archange de Dieu qui mérita d’être placé à la tête de la milice céleste » et les démons.

Tombés au pouvoir de Satan par le péché, c’est à saint Michel qu’il revient de continuer la lutte pour nous délivrer, aussi est-ce de lui que dépendent nos Anges gardiens.


Saint Michel a vaincu l’orgueil de Satan et nous obtient l’humilité. C’est lui aussi qui préside au culte d’adoration que l’on rend au Très-Haut, car il offre à Dieu les prières des Saints, symbolisées par l’encens dont la fumée monte vers le Ciel.


Quand un Chrétien a quitté ce monde, on demande que le porte-étendard saint Michel le fasse entrer dans le Ciel, aussi est-il souvent représenté avec la balance de la justice divine où sont pesées les âmes.


Son nom est cité dans le Confiteor, après celui de Marie qui est la reine des Anges.

Ange protecteur de la Synagogue, saint Michel est devenu celui de l’Église qui lui succéda.

Aussi est-ce à lui que la liturgie attribue la révélation de l’avenir faite à saint Jean dans son Apocalypse.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Invoquez souvent saint Michel ; invoquez souvent les Anges.


Méditation du jour
« Qui est comme Dieu ! »  suite

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