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S. Benoît
21 mars
RÉSUMÉ : Dieu suscite à chaque tournant de l’histoire quelques grandes figures de Saints afin d’assurer à son Église l’emprise surnaturelle qu’elle doit exercer, en vertu de sa mission divine, sur les âmes. L’empire romain venait de s’effondrer et les Barbares avaient envahi l’Europe entière. Alors paraît saint Benoît, le chef des moines d’Occident. Il naît à Norcia (Ombrie) en 480, est envoyé à Rome pour faire ses études ; mais, ayant déjà la sagesse d’un vieillard, dit saint Grégoire, il fuit le monde pour la solitude de Subiaco. Après trois années passées dans une grotte, il attire à lui les foules par ses vertus. Les grandes familles de Rome lui envoient leurs enfants et bientôt il fonde, dans les montagnes, douze monastères, « écoles du service du Seigneur » où, sous la direction d’un abbé, les moines apprennent, par l’exercice de la prière publique, de l’oraison privée et du travail, à se dépouiller d’eux-mêmes pour se remplir de Dieu. Saint Benoît dit dans sa Sainte Règle d’examiner les novices s’ils « sont pleins de sollicitude pour l’œuvre de Dieu, pour l’obéissance et pour les opprobres ». Comme « l’oisiveté est ennemie de l’âme », le saint Législateur, ajoutant l’exemple à ses paroles, montra à ses disciples comment ils devaient défricher la terre et les cœurs. Joignant le travail manuel « à une prédication incessante faite aux populations païennes du Mont-Cassin », il légua à ses fils la devise monastique : « Ora et labora » : prie et travaille. Quarante jours après la mort de sa sœur sainte Scholastique, saint Benoît, au pied de l’autel, où il venait de participer par la Communion au sacrifice de la Messe et du Calvaire et soutenu par ses disciples qui l’entouraient, rendit à Dieu son âme transfigurée par soixante-trois années d’austère pénitence et de fidélité à la loi divine qu’il portait dans son cœur. C’était en 543. Comme Moïse au Sinaï, saint Benoît au Mont-Cassin fut le Législateur de son peuple et Dieu établit sur sa maison ce serviteur prudent. Sa « Sainte Règle », comme l’appelaient les Conciles, « inspirée par le même Esprit qui a dicté les Saints Canons », a sanctifié des milliers d’âmes qui, notamment durant les six siècles où seul l’Ordre de Saint Benoît existait en Europe, quittaient tout, à l’exemple du glorieux Patriarche d’Occident, « pour s’enrôler dans la milice du Christ », sous l’observance bénédictine. Le premier de ses préceptes est de ne rien préférer au culte liturgique où l’adoration trouve sa plus parfaite expression. Saint Benoît est appelé le Docteur de l’humilité. Il fut prophète, thaumaturge et « rempli de l’esprit de tous les justes », nous dit saint Grégoire. Il compte parmi ses fils plus de vingt Papes, ainsi qu’un nombre considérable d’Évêques, de Docteurs, d’Apôtres, de Savants et d’Éducateurs qui ont bien mérité de l’humanité et de l’Église. Il coopéra donc puissamment par sa vie à l’œuvre de la Rédemption, et son glorieux trépas en a fait un patron de la bonne mort. « Gardons notre vie en toute pureté afin d’expier et de corriger en ces saints jours du Carême toutes les négligences des autres temps ». Timbre-poste émis par la France en 1980
deuxième d’une série de deux sujets divers Dans le cadre de l’émission annuelle des timbres « Europa » (32 pays cette année) de la Conférence Européenne des Postes et Télécommunications (C.E.P.T.) sur un thème général obligatoire, cette année : Personnages célèbres Saint Benoît, patron de l'Europe. 1316 Saint Benoît naquit vers l’an 480, saint Simplice étant Pape, Zénon empereur byzantin et Childéric Ier roi des Francs, dans une petite ville des montagnes de l’Ombrie, d’une des plus illustres familles de ce pays. Le Pape saint Grégoire assure que le nom de Benoît lui fut providentiellement donné comme gage des bénédictions célestes dont il devait être comblé. Craignant la contagion du monde, il résolut, à l’âge de quatorze ans, de s’enfuir dans un désert pour s’abandonner entièrement au service de Dieu. Il parvint au désert de Subiaco, à quarante milles de Rome, sans savoir comment il y subsisterait ; mais Dieu y pourvut par le moyen d’un pieux moine nommé Romain, qui se chargea de lui faire parvenir sa frugale provision de chaque jour. Le jeune solitaire excita bientôt par sa vertu la rage de Satan ; celui-ci apparut sous la forme d’un merle et l’obséda d’une si terrible tentation de la chair, que saint Benoît fut un instant porté à abandonner sa retraite ; mais, la grâce prenant le dessus, il chassa le démon d’un signe de croix et alla se rouler nu sur un buisson d’épines, tout près de sa grotte sauvage. Le sang qu’il y versa affaiblit son corps et guérit son âme pour toujours. Le buisson s’est changé en un rosier qu’on voit encore aujourd’hui : de ce buisson, de ce rosier, est sorti l’arbre immense de l’ordre bénédictin, qui a couvert le monde. Les combats de saint Benoît n’étaient point finis. Des moines du voisinage l’avaient choisi pour maître malgré lui ; mais bientôt ils cherchèrent à se débarrasser de lui par le poison ; le Saint bénit la coupe, qui se brisa à la grande confusion des coupables. Cependant il était dans l’ordre de la Providence que saint Benoît devint le père d’un grand nombre de moines, et il ne put se soustraire à cette mission ; de nombreux monastères se fondèrent sous sa direction, se multiplièrent bientôt par toute l’Europe et devinrent une pépinière inépuisable d’Évêques, de Papes et de Saints. Parmi ses innombrables miracles, citons les deux suivants : Un de ses moines avait, en travaillant, laissé tomber le fer de sa hache dans la rivière ; saint Benoît prit le manche en bois, le jeta dans l’eau, et le fer, remontant à la surface, revint prendre sa place. Une autre fois, cédant aux importunes prières d’un père qui le sollicitait de ressusciter son fils, saint Benoît se couche sur l’enfant et dit « Seigneur, ne regardez pas mes péchés, mais la Foi de cet homme ! ». Aussitôt l’enfant s’agite et va se jeter dans les bras paternels. L’illustre père des moines d’Occident mourut chargé de mérites, en 543, Vigile étant Pape, Justinien empereur byzantin et Clothaire Ier roi des Francs. — La médaille de saint Benoît est très efficace contre les maléfices et contre toutes sortes de maux. On l’emploie particulièrement avec un grand succès pour la guérison et la conservation des animaux. C’est une excellente œuvre de la faire connaître et de la répandre. DANS LA PRINCIPAUTÉ DE MONACO :
Timbre-poste émis par la Principauté de Monaco en 1968
pour le centenaire de l’abbaye monégasque « Nullius Diœcesis » Saint Benoît, patriarche des moines d'Occident. 1891 Autrefois, la ville de Monaco dépendait de l’évêché de Nice. En 1868, la principauté de Monaco devint autonome par rapport au diocèse de Nice : un décret consistorial romain créait à Monaco une abbaye nullius diœcesis, sous les titres des saints Nicolas et Benoît, ayant à sa tête un abbé bénédictin mitré, Dom Romaric Flugi, dépendant directement de Rome. Le 15 mars 1887, par la bulle Quemadmodum Sollicitus Pastor, Léon XIII érige l’abbaye nullius en évêché directement soumis au Saint-Siège. Le Prince Charles III décida de faire construire sur l’emplacement de l’église Saint Nicolas qui fut détruite en 1874, un nouvel édifice plus grand, sous le vocable de l’Immaculée Conception, avec comme patrons secondaires, saint Nicolas, rappelant l’église primitive, et saint Benoît, l’abbaye bénédictine Nullius. Le transept de l’actuelle cathédrale occupe la surface de l’ancienne église et la nef, celle de l’ancien cimetière. La première pierre fut posée le 6 janvier 1875, mais l’édifice ne fut ouvert au culte qu’en 1886, alors qu’il n’était achevé qu’aux deux-tiers. L’année suivante, en 1887, le Pape Léon XIII créait le diocèse de Monaco. Enfin terminée, la cathédrale fut inaugurée le 12 novembre 1903, mais consacrée seulement en 1911. |
Samedi 21 décembre 2024
S. Thomas, Apôtre Temps de l’Avent Mémoire de Samedi des Quatre-Temps de l’Avent Préparation ultime à la Nativité du Sauveur avec les grandes Antiennes « O » à Magnificat : “O Oriens” Oraison - collecte
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