S. Abraham, ermite
16 mars

On lit au Martyrologe romain de ce jour :


En Syrie, saint Abraham ermite, dont le bienheureux diacre Éphrem a écrit les belles actions.

1651

Saint Abraham naquit en Mésopotamie, près d’Édesse, en l’an 300, saint Marcellin étant pape, Maximilien empereur en Occident et Dioclétien en Orient. Ses parents, qui étaient fort riches, le forcèrent à contracter mariage avec une fille de noble naissance ; mais, avant que les fêtes des noces ne fussent terminées, le jeune homme, saisi d’une inspiration divine, s’enfuit et se cacha, à quelque distance de là, dans une cellule solitaire.

Après dix-huit jours de recherches infructueuses, ses parents le trouvent dans cette retraite, plongé dans la contemplation et la prière, et ils sont si touchés de ses suppliantes paroles, qu’ils font le sacrifice de leur cher fils et le laissent suivre sa vocation.

Dès lors le nouvel ermite fait murer sa cellule, pour n’avoir plus de communication avec le monde, et il ne laisse qu’une toute petite fenêtre, pour recevoir la nourriture qu’on lui apportera à certains jours.

Il y avait dix ans qu’il menait eu ce lieu une vie tout angélique, quand il apprit la mort de ses parents. Son cœur était trop détaché des biens périssables pour qu’il songeât à les reprendre ; il pria donc un ami sûr de vendre tout son héritage et d’en distribuer le prix aux pauvres.

Dès lors il se donna plus que jamais à Dieu : une tunique de poils de chèvre et un manteau pour se couvrir, une natte pour se coucher, un plat pour manger, telle fut toute sa fortune ; mais, pauvre des trésors terrestres, combien il s’enrichit des biens célestes !

Saint Éphrem nous dit de lui qu’il ne se relâcha jamais en rien. Il ne passa pas un seul jour sans verser des larmes ; que, malgré ses austérités, il conserva toujours la fraîcheur de son visage et la vigueur de son corps ; enfin que, durant cinquante ans, il ne changea jamais la tunique de poils de chèvre dont il était vêtu, et même qu’elle servit à d’autres après sa mort.

Mais voici que ce solitaire va devenir apôtre. Il y a près d’Édesse un village païen impossible à convertir. L’évêque appelle saint Abraham à son secours ; il le force à quitter sa retraite, l’ordonne prêtre et lui dit : « Allez, je compte sur vous pour faire de ce peuple endurci un peuple de Chrétiens ».

Le Saint se met à l’œuvre, bâtit une église, renverse les idoles, prêche la Foi. À trois fois différentes, il est roué de coups de bâtons, écrasé de pierres, laissé pour mort ; mais la prière ranime ses forces, et il se relève pour prêcher encore Jésus-Christ.

Ces prodiges, cette persévérance, font réfléchir le peuple rebelle ; on se dit : « Le Dieu de cet homme ne peut être que le vrai Dieu ». Tous reçoivent enfin le baptême, et l’apôtre, redevenant moine, court, malgré le désespoir de son troupeau, retrouver sa chère solitude, où sa vertu grandit chaque jour jusqu’à sa mort. Il mourut âgé de 76 ans, le 16 mars 376, saint Damase Ier étant pape, Gratien empereur romain d’Occident et Valens empereur romain d’Orient.


Samedi 17 mai 2025
S. Pascal Baylon,

confesseur
3e classe

Temps Pascal



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui avez orné l’âme du bienheureux Pascal Votre Confesseur, d’un admirable et tendre amour pour les mystères sacrés de Votre Corps et de Votre Sang, accordez-nous, dans Votre bonté, que nous méritions de retirer de ce banquet divin la même abondance de  grâces, qu’il y a trouvée. Vous qui vivez et régnez avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Né dans le royaume d’Aragon en Espagne, saint Pascal passa son enfance à garder les troupeaux.

À vingt ans, il entra dans l’Ordre des Frères Mineurs déchaussés, où il devint un modèle de la plus grande austérité, de la plus complète obéissance et de la pauvreté séraphique la plus parfaite.

Sa méditation des choses de Dieu était si profonde qu’elle le plongeait dans des extases d’amour. Il y puisa une science des choses divines qui le rendait capable de parler sur les mystères les plus obscurs de la foi.

Il fut surtout célèbre par sa dévotion envers le Très Saint Sacrement de l’Eucharistie et passait des heures en prières devant le tabernacle. Le Pape Léon XIII l’a déclaré protecteur des Congrès et de toutes les Œuvres eucharistiques.

Comme « les serviteurs qui attendent leur maître », saint Pascal attendit la venue de Jésus et à l’heure même qu’il avait prédite, le 17 mai 1592, jour de la Pentecôte et anniversaire de sa naissance, il monta au Ciel à la suite du Christ ressuscité.

Imitons l’amour de saint Pascal envers l’Eucharistie « afin de mériter de retirer de ce banquet la même abondance des grâces qu’il y a trouvées ».



Résolution pratique du jour
Appliquez-vous à une dévotion tendre et continuelle envers la sainte Eucharistie.

Méditation du jour
Puissance de la prière publique  suite

|Qui sommes-nous ?| Effectuer un don| Contacts| |