S. Aygulf
3 septembre

731

Encadrant, sur le bord de mer, l’antique cité épiscopale gallo-romaine de Fréjus (dans le Var), il y a deux gros bourgs : Saint-Raphaël, du côté de Nice et Saint-Aygulf, du côté de Marseille.

L’Almanach des Saints de Provence (1902) indique au 3 septembre : « S. AYGULFE (S. Ayou), abbé de Lérins, martyrisé avec 34 religieux par des moines révoltés (VIIe siècle) ».


LES PETITS BOLLANDISTES ;


Saint Aigulphe, vulgairement nommé Ayou, naquit à Blois, vers l’année 630, et embrassa la vie monastique dans l’abbaye bénédictine de Fleury, ou Saint-Benoît-sur-Loire (Floriacum ad Ligerim), au diocèse d’Orléans. Il fut reçu au nombre des autres religieux, par saint Momble, second abbé de cette maison, et que l’on appelle quelquefois saint Mommol ou Mommolin. Ce supérieur le choisit pour l’exécution du dessein qu’il avait formé depuis longtemps, de faire enlever les reliques de saint Benoît ensevelies sous les ruines de l’abbaye du Mont-Cassin, au royaume de Naples.

Saint Ayou partit, accompagné de quelques personnes du Mans, et prit de si bonnes mesures, qu’après avoir heureusement découvert le tombeau de saint Benoît et celui de sainte Scholastique, sa sœur, il en tira les ossements et les transporta en France. On mit ceux de saint Benoît dans l’abbaye de Fleury, et ceux de sainte Scholastique furent envoyés au Mans.

Appelé ensuite à gouverner le monastère de Saint-Honorat de Lérins, en Provence, saint Aigulphe tenta d’y rétablir la discipline ; mais ses vertueux efforts lui attirèrent l’animadversion des méchants ; quelques hommes pervers, encouragés par le seigneur de Nice, ourdirent un complot contre le saint abbé et l’assassinèrent dans l’Île d’Amatune. L’Église, et en particulier le diocèse de Blois, sa patrie, l’honorent comme martyr, au 3 septembre.

Des mains pieuses recueillirent ses restes mortels et les déposèrent à Lérins, où plusieurs miracles vinrent proclamer leur sanctification. Au XIe siècle, un prieuré de Bénédictins fut fondé dans la ville de Provins (en Brie), sous l’invocation de Saint-Ayou, par la piété de Thibault, comte de Blois, de Brie et de Champagne. Quelques parcelles du corps y furent apportées de Lérins. L’église de Provins a conservé, jusqu’à ce jour, une ancienne statue de saint Ayou, avec une châsse renfermant ses os. Tous les ans, le 4 septembre, on expose ce reliquaire ; et les pèlerins continuent d’y affluer, comme par le passé.


Mercredi 5 novembre 2025
de la Férie
4e classe
Temps après la Pentecôte

S. Zacharie, prêtre et prophète,

père de S. Jean-Baptiste


voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Ô Dieu, qui savez qu’en raison de la fragilité humaine, nous ne pourrions subsister au milieu de tant de périls, donnez-nous la santé de l’âme et du corps, afin que grâce à Votre secours nous puissions surmonter ce que nous souffrons pour nos péchés. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Après avoir célébré le jour de la Toussaint, la fête des saintes Âmes qui sont entrées au Ciel, l’Église honore aujourd’hui les saintes Reliques de leurs corps restées sur terre jusqu’au moment de la résurrection glorieuse dont elles sont un gage pour nous.

Dès les premiers temps de l’Église, on célébrait les saints Mystères sur les tombeaux des Martyrs dans les Catacombes, afin de montrer que ces Saints avaient mêlé leur sang à celui de la Victime du Calvaire.


Plus tard, à Rome, on éleva des temples grandioses, vastes reliquaires abritant la sépulture des Martyrs célèbres. Les restes de ceux qui avaient ainsi confessé leur Foi étaient déposés sous le maître-autel ou Confession des basiliques qui leur étaient consacrées.


De là l’usage de la translation des reliques des Martyrs qui est l’une des parties essentielles de la cérémonie de la Dédicace d’une église, de même que l’usage de mettre des reliques de saints Martyrs dans une petite cavité de la pierre d’autel appelée tombeau.

C’est pour ce motif que la Messe des saintes Reliques, qui remonte au XIXe siècle, est composée, de même que l’Office de ce jour, en grande partie de pièces tirées du Commun des Martyrs, et que le prêtre se revêt d’ornements rouges.


De même qu’une vertu surnaturelle sortait de la sainte Humanité de Jésus et guérissait ceux qui s’En approchaient, les Saints qui jouissent de Dieu dans le Ciel, peuvent par leurs reliques (ossements, cendres, vêtements ou autres objets à leur usage) restées sur terre, « y opérer des merveilles », dit l’Oraison, chasser les démons, guérir les malades, rendre la vue aux aveugles, purifier les lépreux, chasser les tentations et nous donner tous les dons excellents qui descendent du Père des lumières ».


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Redoublez de Foi et de piété dans le culte des Reliques des Saints.

Méditation du jour
La limpidité de l’âme séparée de son corps  suite

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