Veut-on savoir le secret du bonheur
qui, malgré les travaux,
les difficultés
et les contradictions,
inonde tant d’âmes religieuses ?
Bonheur si grand
et si parfait,
au dire de sainte Marie-Madeleine de Pazzi,
que si les gens du monde en soupçonnaient l’intensité,
ils escaladeraient les murs des monastères
pour venir en prendre leur part ?
Il se résume
et se condense en ces trois mots :
« La sainte Communion ».
« Quelle joie !
s’écrient-elles,
« le Cœur de l’Homme-Dieu est à nous ! »
La confiance
et la joie,
voilà donc les deux premiers fruits
de l’exercice de la sainte Présence de Jésus.
Si précieux
et si savoureux qu’ils soient,
leur importance
et leur douceur
ne sauraient égaler celles du troisième fruit
que cet exercice produit dans l’âme,
lorsqu’elle s’y adonne avec zèle :
nous voulons dire la sainteté.
Être un saint sur la terre
pour être un jour un Saint dans le Ciel,
c’est là, en effet, le suprême idéal
proposé à l’humanité
par le Saint des Saints,
Celui sans Lequel tous les autres
ne sont que vanité et néant.
Et cette sainteté n’est autre chose,
selon la belle doctrine de saint Thomas d’Aquin,
que « l’application à Dieu
« de notre âme
« et de ses actes ».
(R.P. J. Gauderon, Eudiste)