Ô Dieu plein de bonté,
que Votre Apôtre a si bien nommé le Dieu d’Espérance,
je Vous supplie par Vous-même,
c’est-à-dire par cette infinie bonté
qui est toute Votre essence,
de m’accorder
ce don précieux
que je regarde comme la clef de Vos trésors
et la source d’où s’échappent tous Vos autres dons :
une confiance sans réserve ;
faites, Seigneur, par Votre grâce,
que je pense toujours bien de Vous,
au lieu de Vous calomnier
comme je l’ai fait jusqu’à ce jour,
par mes injustes défiances.
Que je ne Vous conçoive plus
que comme un pur Amour
et une pure Bonté.
Que j’attende de Vous mon salut
avec plus de sécurité
que je ne l’attendrais du meilleur des amis
ou du plus tendre des pères,
s’il dépendait de leur puissance.
Que je me jette entre Vos bras paternels
avec un abandon sans réserve,
y plaçant toute mon espérance,
y vivant comme dans l’asile le plus sûr que je puisse trouver,
m’y reposant sans crainte
et sans inquiétude.
Oui, Seigneur, je crois,
mais trop faiblement encore ;
aidez-moi, je Vous prie, à guérir mon incrédulité.
Donnez-moi la confiance
que Vous avez droit d’attendre de moi :
Je dormirai
et je me reposerai en paix.
(R.P. Rogacci, s.j.)