Ô mon adorable Jésus,
quel serait le père qui,
nous ayant donné son fils,
pourrait après l’avoir vu accablé
de si indignes traitements,
se résoudre à le laisser encore parmi nous
pour y être chaque jour en butte
à de nouvelles souffrances ?
Ô Dieu, quel excès d’amour dans le Fils !
Quel excès d’amour dans le Père !
À la vérité,
mon étonnement est moins profond
quand je considère Jésus,
notre bon Maître.
Fidèle comme Il l’est,
et ayant dit à Son Père :
« Que Votre volonté soit faite ! »,
Il devait l’accomplir
avec la perfection d’un Dieu.
Or, comme Il savait qu’en nous aimant
Il faisait ce que voulait Son Père,
pour accomplir cette volonté
Il choisit,
malgré ce qu’il devait Lui en coûter,
le moyen où éclatait le plus
Son amour pour Son Père
et pour nous.
(Sainte Thérèse de Jésus, d’Avila)