Ce qu’il faut,
c’est que l’objet de toutes nos actions
et de tout ce qui nous arrive
soit la crainte de Dieu.
Lorsque cette racine sera enfoncée dans notre âme,
non seulement le bien-être,
les honneurs,
les dignités,
les égards,
mais aussi les diffamations,
les calomnies,
les injures,
les outrages,
les tourments,
toutes choses en un mot,
porteront pour vous
des fruits de joie.
De même que les racines des arbres sont elles-mêmes amères
et n’en produisent pas moins des fruits
qui nous sont agréables,
de même l’affliction selon Dieu
nous procurera une grande joie.
Ils savent,
ceux qui souvent ont prié
et versé des larmes dans la souffrance,
quelle allégresse ils ont recueillie,
comment ils ont senti leur conscience purifiée
et se sont relevés
avec le réconfort de l’espérance.
Comme je l’ai toujours dit,
ce n’est pas de la nature des choses,
c’est de nos dispositions
que naissent constamment l’affliction
ou l’allégresse.
Si donc nous faisons qu’elles soient
ce qu’elles doivent être,
nous aurons une garantie de joie sans mélange.
(Saint Jean Chrysostôme)