La Foi et l’Espérance
sont appelées à cesser
quand nous posséderons
ce à quoi nous croyons,
ce que nous espérons.
C’est ce que saint Paul signifie par ces mots :
« Un objet d’espérance que l’on voit
« n’est plus objet d’espérance ;
« comment espérer encore ce que l’on voit ? »
et ailleurs : « La Foi est la substance
« de ce que l’on espère,
« la preuve de ce qu’on ne voit pas. »
Ces vertus doivent donc disparaître
quand leurs objets nous apparaîtront.
La Charité, au contraire, s’exalte alors au plus haut degré
et devient plus ardente.
C’est un nouvel éloge de la Charité ;
saint Paul ne se contente pas de ce qui précédait,
il tient à trouver quelque autre louange.
Il avait dit que la Charité est un très grand don,
une voie éminente vers le Ciel ;
il avait dit que, sans elle, les autres dons ont peu d’utilité ;
il avait dessiné son image avec beaucoup de détails
maintenant il veut la magnifier d’une autre façon,
et montrer sa grandeur
résultant de sa pérennité.
C’est pourquoi il a dit :
« Présentement, ces trois vertus demeurent :
« la Foi, l’Espérance et la Charité ;
« mais la plus grande est la Charité. »
Pourquoi la Charité est-elle plus grande que les autres ?
Parce que les autres passeront.
(Saint Jean Chrysostôme, Docteur de l’Église universelle.)