Ineffable et absolument indicible
est l’éclat de la Beauté divine :
la parole ne La peut découvrir,
ni l’oreille La percevoir.
En vain évoquerait-on les splendeurs de l’aurore,
et la clarté de la lune,
et le rayonnement du soleil.
Tout cela n’est rien par rapport à Sa gloire
et, comparées à la véritable Lumière,
ces lumières terrestres en sont beaucoup plus loin
que l’obscurité profonde d’une nuit sans lune ne l’est du plein midi.
Cette Beauté ne peut être aperçue par des yeux de chair :
l’âme seule et la raison La perçoivent.
Lorsqu’Elle S’est révélée à quelque Saint,
Elle leur a laissé l’aiguillon d’un intolérable désir.
Passionnés d’une autre Vie, ils s’écriaient :
« Hélas ! combien mon exil s’est prolongé ! »
Et encore :
« Quand viendrai-je pour apparaître devant la face de Dieu ? »
Ou bien :
« Mourir et être avec le Christ
« est de beaucoup le meilleur pour moi. »
Et de même :
« Mon âme a soif du Dieu vivant et fort. »
« Laissez maintenant partir Votre serviteur, ô Maître. »
Cette vie leur pesait comme une prison
et leurs élans étaient irrésistibles,
une fois que l’amour divin
avait touché leur cœur.
(Saint Basile, Docteur de l’Église)