La loi que Notre-Seigneur est venu apporter au monde
est une loi de joie immédiate,
de joie terrestre.
Mais comment accorder cette joie
avec les épreuves
qui accablent l’homme sur la terre ?
Vous n’êtes pas sans avoir éprouvé un jour ou l’autre
une grande joie,
et, alors, s’il vous est arrivé quelque petite contrariété,
vous l’avez secouée en souriant.
« Qu’est-ce que cela !
« disiez-vous. Je tiens mon bonheur.
« J’en jouis.
« Peu importe le reste. »
Il faudrait donc,
pour supporter avec vaillance les maux de cette vie,
pouvoir installer en nous
un foyer de joie permanent
et durable.
Les Saints l’ont fait,
depuis les Martyrs des premiers siècles
jusqu’à ceux d’aujourd’hui,
en passant par les Confesseurs,
les Vierges,
les Saintes femmes.
Tous chantent le même cantique de jubilation
et d’action de grâces.
Tous crient merci à Dieu,
qui les a créés,
les a sauvés,
les a prédestinés au Ciel,
et c’est là, remarquez-le bien,
la raison unique de leur joie.
Pour avoir en nous la joie surnaturelle,
permanente,
il faut faire comme les Saints.
Mais ces vérités
qui les comblent de joie
ne seront savoureuses
et nourrissantes,
que si nous brisons le noyau.
C’est à l’intérieur
que se trouve la liqueur
réconfortante,
enivrante.
Il faut concentrer notre esprit
sur les divins mystères
et étudier,
à leur lumière,
l’amour de Dieu pour nous.
(R.P. Vallée, o.p.)