Aimer Jésus-Christ ! nous le voulons.
Que pourrions-nous bien aimer ici-bas si tout d’abord nous n’aimions pas Jésus-Christ ?
Autour de nous, tout passe, tout finit, tout disparaît.
Jésus-Christ seul nous reste.
Aimer Jésus-Christ ! nous L’aimons.
Rien ne proteste en nous ;
aucun démenti ne s’élève autour de nous, lorsque,
à certaines heures,
agenouillés au pied de notre crucifix,
ou au pied de l’autel,
nous laissons échapper de nos lèvres,
nous redisons ce cri du cœur :
Oui, Seigneur, je Vous aime !
Nous aimons Jésus-Christ !
Mais, aimer Jésus-Christ,
comme Il nous a aimés Lui-même le premier,
non pas au même degré,
mais de la même façon, c’est-à-dire,
aimer Jésus-Christ d’un amour qui ne soit pas seulement pour nous un devoir qui suppose une récompense ou un châtiment,
mais d’un amour qui soit déjà,
en lui-même,
une récompense,
une satisfaction,
un bonheur,
disons le mot, une vraie joie ;
puis, faire de cette joie la base de notre vie,
le centre de nos pensées,
de nos paroles,
de nos actes ;
la répandre autour de nous,
la communiquer aux âmes qui viennent à nous,
et les amener à dire :
Qu’il est bon ! qu’il est doux d’aimer Jésus-Christ !
voilà le véritable amour.
C’est l’amour dont Lui-même nous a aimés,
l’amour qu’Il demande,
qu’Il attend de nous.
(R.P. Péguenot, Oratorien)