Dieu
finalement communiqué à l’homme,
voilà le bien parfait,
le bien qui doit combler
les abîmes de notre nature,
sans qu’il y reste le moindre vide
où se fasse entendre la voix
d’un désir inassouvi.
Pendant que les créatures
irritent les convoitises infinies
qui nous tourmentent
et nous déchirent le sein,
Dieu nous promet
un apaisement plein de délices,
car Lui seul peut Se donner
sans S’appauvrir,
et faire de Son être infini
des largesses qui contentent
toutes les capacités créées.
Dieu
finalement communiqué à l’homme
est le Bien parfait ;
par conséquent,
c’est le Bien sans fin.
Aucune puissance
ne peut conspirer contre celui
qui Le possède ;
tranquille
et fier de sa gloire,
il vit à l’abri de toutes les déceptions,
attendant dans une royale paix
le renouvellement éternel
de ses jours.
Enfin,
Dieu est le Bien suprême,
le Bien qui surpasse
et commande tous les biens,
le Bien dont tous les autres biens
ne sont que de pâles reflets,
le Bien qui appelle à Lui,
par Sa nature même,
tous nos désirs
et toutes nos prières.
(R.P. Monsabré, o.p.)