« Notre Père qui êtes au Cieux ! »
Ô la douce parole !
Ô le magnifique témoignage de notre faiblesse :
en trois mots
vous avez rappelé
Dieu,
vos frères,
le Paradis :
Pater — noster — qui es in Cælis…
Oui, c’est là notre invincible espoir :
un jour nous verrons Dieu,
ensemble,
dans la patrie éternelle !
Mais Dieu est si loin de nous,
m’entendra-t-Il
à travers les espaces incommensurables ?
Suis-je digne
d’attirer Ses regards ?
Hommes de peu de Foi,
écoutez :
« Pauvres exilés ! »
Dieu est le compagnon de vos tristesses.
Il ne réside pas seulement avec les Séraphins
dans les splendeurs du Ciel.
Voilé,
silencieux,
captif,
Il vous attend,
à quelques pas d’ici,
dans les ombres mystérieuses du tabernacle.
C’est là que l’amour L’attarde ;
c’est là qu’Il tient Son quartier général
au milieu des Anges du sanctuaire
et des âmes contemplatives.
C’est là, suivant le mot charmant du curé d’Ars,
qu’habite « votre adorable Voisin ».
Vous aviez besoin d’amour :
l’Amour au tabernacle
comble votre désir.
Jésus vous l’a promis,
la mort ne Le séparera point de vous.
(L. Rimbault, missionnaire apostolique)