Quand l’âme est humble
et confiante,
sa prière tend à être de plus en plus continuelle.
C’est Jésus qui l’a dit :
« Il faut toujours prier
« et ne jamais se lasser. »
La raison de ce précepte
c’est que tout homme,
et dans l’ordre naturel,
et dans l’ordre surnaturel,
est, à chaque moment
et dans tous ses actes,
et sous tous les rapports,
infiniment dépendant de Dieu
et radicalement impuissant
par lui-même.
L’âme humble
n’a pas de peine à entendre
le précepte du Maître
au sens littéral
et à tendre à l’accomplir pleinement.
Le Saint-Esprit lui communique,
à la longue,
une lumière intérieure
au sujet du néant de la créature.
Cette expérience sentie
de sa propre fragilité
et de sa misère
est une des plus grandes faveurs
que Dieu puisse faire à une âme.
Elle est un effet du don de science.
Grâce à cette lumière infuse,
l’âme entre dans des étonnements profonds
sur l’extrême indigence
de tout cœur humain,
et elle se livre à l’action du Saint-Esprit
pour qu’Il supplée à son impuissance
et qu’Il prie en elle
et par elle.
(R.P. Jos. Schryvers, c.ss.r.)