D’où vient
cette grande
et générale
corruption des mœurs,
qui remplit toute la terre
d’une effroyable désolation,
sinon du peu de communication
que nous avons avec Notre-Seigneur,
et du peu de réflexion
que nous faisons sur Ses maximes,
sur Sa doctrine
et sur les exemples de Sa vie ?
Si nous étions soigneux de nous approcher de Sa personne
et de traiter avec Lui,
dans l’oraison,
des maladies de notre âme
et des affaires de notre salut,
nous trouverions dans les mystères de Sa vie
et de Sa mort,
la grâce pour pouvoir,
la lumière pour savoir
et le courage pour vouloir
efficacement remédier aux déréglements de nos mœurs ;
et ainsi, nous bannirions entièrement l’impuissance,
l’ignorance
et la négligence du salut,
qui sont les trois principales sources de tous nos maux.
Mais n’ayant que peu
ou point de commerce avec Lui,
et ne pensant à rien moins qu’à méditer Ses grandeurs
et Ses bontés envers nous,
quelle merveille si,
oubliant ce qui devrait être notre principal emploi
et notre occupation continuelle,
nous languissons dans nos ténèbres,
dans nos faiblesses
et dans nos misères,
étant si éloignés
de Celui en qui seul nous pouvons trouver notre force,
notre lumière,
notre vigueur
et le remède universel de tous nos malheurs !
(R.P. Jacques Nouet, s.j.)