Notre âme est ainsi faite que,
pour agir
suivant toute l’étendue
de ses plus nobles élans,
elle a besoin de se sentir pleinement
libre,
rassurée,
aimée.
Tout ce qui peut lier,
gêner,
entraver
son essor
vers le vrai,
le bien,
le beau,
paralyse naturellement ses forces ;
elle ne donne qu’une partie
de ce dont elle est capable.
Même si cette liberté lui est acquise,
elle demande de la posséder
en tout repos,
en parfaite tranquillité.
Toute liberté
simplement menacée
n’en est pratiquement plus une,
l’âme est victime
de ses appréhensions
ou de ses craintes.
Enfin, pour qu’elle se donne,
il faut qu’on se donne à elle ;
pour aimer,
elle a besoin de se sentir aimée.
Ces trois conditions
se vérifient
dans l’Amour que le Christ
accorde à Ses disciples.
Il est libérateur,
c’est le but de Sa vie
et de Sa mission.
Son Amour est non seulement
sans repentance,
mais il est rassurant,
encourageant,
il tend sans cesse vers cette plénitude
dont bénéficient toutes les âmes fidèles,
cet Amour prépare la réciprocité,
l’invite,
la force en quelque sorte
et tend à prendre les formes
de la plus intime amitié.
(R.P. Gerest, o.p.)