Ô parole de l’homme,
tu as été un jour
la parole de l’Homme-Dieu.
Avec toi Il a gémi,
avec toi Il a prié,
avec toi Il a consolé,
guéri,
ressuscité,
avec toi Il a confondu l’enfer
et sauvé le monde.
Parole sanctifiée,
consacrée
par les lèvres d’un Dieu,
que tu es belle,
que tu es puissante,
que tu es mystérieuse
dans ta puissance souveraine
et ton incomparable beauté !
La terre et le ciel passeront,
mais toi tu ne passeras pas.
Quand Dieu aura roulé le firmament
comme un manteau
et clos l’ère des mondes,
tu vivras encore
sur les lèvres
de ceux qui usent bien de toi,
sur les lèvres des élus
pour chanter l’hymne éternel de la Miséricorde,
et sur les lèvres de ceux qui abusent de toi,
sur les lèvres des maudits
pour chanter l’hymne éternel
de la Justice.
Ô Seigneur,
faites que ma parole,
quoique faible
et timide,
ne cesse jamais de Vous affirmer,
de Vous prier
et de Vous bénir !
(R.P. Garaud, o.p.)