C’est seulement
quand nous nous jetons la tête baissée
dans la miséricorde,
que notre indignité
n’altère pas notre confiance.
Cependant,
que pouvons-nous faire de notre incalculable indignité,
si ce n’est de la confier
à l’infinité absolue
de la compassion divine ?
Nos péchés !…
ils sont, dans un sens, ineffaçables ;
ils sont pour nous
des objets de crainte,
même après qu’ils sont pardonnés ;
ils ne sont point oubliés ;
nous avons à en entendre parler un jour ;
nous devons leur être confrontés.
Le meilleur moyen de nous en débarrasser,
c’est de les confier
à la justice de Dieu.
L’entreprise est effrayante ;
mais le précieux Sang est là.
Quant à notre éternité,
cet intérêt est presque trop grand
pour de si petites créatures
que nous sommes,
et nous ne pouvons y penser
sans frémir.
Dieu sait déjà ce qu’elle sera ;
cependant nous devons nous en rapporter
à Son silence.
Ainsi cette confiance
fait face à toutes les nécessités
de notre position
pendant qu’elle satisfait,
plus que tout le reste,
à ce qui est dû
à la magnificence de Dieu.
(R.P. Faber, Oratorien)