Les dons de Dieu
sont sans repentance.
Il n’entre point dans Ses voies ordinaires
de reprendre ce qu’Il a une fois donné.
Le fleuve des miséricordes divines
ne rétrograde jamais dans son cours.
Ainsi le veut la royale magnificence
et l’exubérance
de l’Amour divin.
C’est pourquoi,
retirer au monde
la présence du Verbe incarné,
après le lui avoir une fois accordée,
c’eût été vraiment rendre les enfants des hommes
orphelins.
Telle était la pensée de Notre-Seigneur Lui-même :
« Je ne vous laisserai point orphelins ;
« Je viens à vous. »
Il fallait donc
ou que la présence visible de Notre-Seigneur
se perpétuât sur la terre,
ou qu’elle fût remplacée
par une autre présence,
aussi réelle,
aussi substantielle,
en même temps que plus élevée
et plus en harmonie
avec l’ensemble des desseins de Dieu
sur les hommes.
Or, voici que cette nouvelle présence
se trouve dans le Saint Sacrement…
Ce qu’il nous fallait,
c’est Jésus incarné,
Jésus revêtu de cette nature
qui Le rendait notre frère ;
et c’est ainsi que nous Le recevons
dans le Saint Sacrement.
(R.P. Faber, Oratorien)