Le cœur du juste ne tremble pas,
même quand, humainement,
tout devrait l’épouvanter.
C’est qu’il a en Dieu son refuge assuré
et qu’il trouve là
une garantie
contre toutes les menaces
et toutes les adversités.
Se confier en soi-même : erreur.
Se confier dans les autres : illusion souvent.
Se confier en Dieu : suprême et unique sécurité.
L’expérience le montre bien.
De la sorte, ce cœur de chair
a la fermeté d’un cœur de pierre.
Il peut être à la fois
« tendre comme une mère
« et dur comme le diamant ».
Pendant ce temps,
ses ennemis s’acharnent contre lui,
le font souffrir.
Mais il sait qu’ils ne pourront
que ce que Dieu permettra,
que son bonheur profond
ils ne le lui enlèveront jamais
et que, finalement,
au jour de la souveraine justice,
ce sera une part du triomphe des Saints
que d’assister à la défaite des méchants.
Sans haine d’ailleurs,
mais uniquement dans ce sentiment
qu’il doit en être ainsi
pour que la Justice ne soit pas un vain mot
et que la Sainteté de Dieu ne soit pas une formule vide.
(R.P. Bellouard, o.p.)