Ceux qui entreront dans cette rare dévotion à Marie, la Vierge divine, connaîtront cette bénédiction de laisser passer en leurs démarches ce qui délivre de toutes les captivités qui retiennent loin de Dieu.
Ils vivront sans retour sur eux-mêmes.
Ils iront au Christ qui conduit à Dieu le Père.
Ils respireront l’esprit du Christ.
Et par surcroît, en vertu même de leur dépendance de la Vierge, il se trouvera tant de lumière et de bonté, tant de splendeur dans leur vie, qu’ils la feront désirer de leurs frères.
Comment cela se réalise-t-il ?
Par quel mystère émane-t-il une pareille séduction de ceux qu’enveloppe et pénètre la grâce de Marie ?
Il ne serait peut-être pas impossible de l’analyser.
N’arrive-t-on pas à dire pourquoi une œuvre d’art nous gagne, d’où vient la séduction d’une pièce de Bach ou d’un tableau de Rembrandt ?
Ici, c’est un chef-d’œuvre d’art et de vie dans une âme.
Et nous savons d’expérience quelle en est la vertu conquérante qu’on a comparé à la grâce d’une aurore où aucun nuage n’accroche la lumière.
Ceux dont la vie s’élève ainsi radieuse invitent à ce « pas » dont parlait le P. Lallemand, ce « pas » qui sauve les hommes dont l’existence s’en allait insignifiante, banale, mauvaise.
Et redressés, restitués à une belle humanité, ils sauront se livrer au Saint-Esprit qui achève les enfants de Dieu.
(R.P. B.-M. Morineau, s.m.m.)