Si nous voulons être des hommes,
attachons-nous à Dieu.
Le Christ a vu venir l’heure de la puissance des ténèbres ;
Il a su la reconnaître,
l’accueillir
et l’embrasser
jusqu’à l’étouffer dans Sa victoire finale.
Il a mis Sa volonté
à l’unisson de la volonté du Père céleste
et, ainsi fixé dans le calme,
Il a supporté la tempête.
Il nous enseigne à souffrir
et à entrer avec la souffrance
dans la solitude.
Ses disciples L’abandonnent ;
saint Pierre Le renie,
Judas Le trahit,
Dieu Se retire,
la mort approche.
Lorsqu’on souffre,
on est toujours seul.
Les autres ne comprennent jamais nos peines.
Dieu Lui-même
Se cache.
Le grand secret de la vie
est de trouver Dieu.
Le Christ nous enseigne le silence,
la vanité des paroles,
la nécessité de nous retrancher
dans la citadelle de notre âme.
Il nous apporte la lumière,
la consolation,
la force.
Il cultive l’espérance dans nos cœurs.
Il éclaire le chemin
qui va de la douleur
à la gloire.
Il opère notre Rédemption,
c’est-à-dire notre spiritualisation.
Il libère
et fortifie
les valeurs morales,
nous arrache à la lourde étreinte du matérialisme,
nous fait goûter la beauté des réalisations spirituelles.
Il nous associe au triomphe de la Résurrection,
en nous rappelant la mystérieuse évolution de la vie,
les renaissances printanières,
les transformations surnaturelles.
(R.P. A. Schmerber, Barnabite)