Jésus-Christ, dans Sa glorieuse Ascension,
appelle, en nous montrant le Ciel,
toute l’attention de notre âme
vers l’objet suprême de l’Espérance chrétienne.
Chrétien, écoute le langage de la Foi :
Tout est vanité sur cette terre
et aucun des objets créés ne peut combler
l’immense abîme de nos désirs.
Je ne suis pas la félicité ;
cherche plus haut.
Là-haut,
c’est le Ciel
où tu es attendu.
Ne te laisse pas décevoir par les fragiles images
qui passent sous tes yeux :
espère.
Un jour le voile épais,
qui te dérobe les secrets de la Divinité,
sera déchiré
par la main libérale
et miséricordieuse
de ton Créateur.
Tu passeras de la région des ombres
au pays de la Lumière, et,
« dans cette Lumière,
« tu verras la Lumière même,
« Dieu face à face
« et tel qu’Il est ».
Tel qu’Il est !
C’est-à-dire Son essence infinie,
l’harmonie de Ses admirables perfections,
les actes de Sa Vie incompréhensible,
la Trinité de Ses personnes
dans l’Unité de Sa nature.
Tu seras ravi de tant de beautés,
enivré d’amour
et de délices,
tu deviendras semblable à l’objet de ta félicité.
Mais comment puis-je espérer d’atteindre ce but sublime ?
Sois tranquille.
Jésus montre à Son divin Père
Ses plaies glorifiées,
Il vit, là-haut, en perpétuel intercesseur,
et Son intercession fait pleuvoir
sur ceux qu’Il a rachetés
des torrents de grâces
qui les préparent à la Gloire.
La grâce est,
dans les âmes,
le gage,
le commencement
de la Gloire.
(R.P. Monsabré, o.p.)