Tous les Saints
et tous les bons Chrétiens
se sont inspirés
de l’esprit de leur Mère
la sainte Église.
Ils ne tarissent pas d’éloges
de la Salutation angélique
et ils ont aimé à la dire
et redire encore.
« Quand je prononce ces mots :
Ave Maria,
dit le bienheureux Alain,
« le Ciel se réjouit
« et Satan prend la fuite ».
« Quand nous saluons
par l’Ave
cette Vierge bénie,
dit saint Bonaventure,
« elle nous répond toujours
« par quelque grâce du Ciel ».
L’Ave Maria
est cher aux grands théologiens
et aux grands orateurs.
Le savant Suarez avait coutume de dire
qu’il donnerait volontiers
tous ses doctes ouvrages
pour un Ave Maria bien dit.
Bossuet ne manquait jamais
de réciter son chapelet
avec la simplicité d’un enfant.
Lacordaire l’imitait dans sa dévotion
comme dans les élans sublimes de la parole,
et il disait que
« quand une bouche humaine répète à Marie
« les mots de la Salutation angélique,
« qui furent le signal
« de sa maternité divine,
« le cœur de Marie s’émeut
« au souvenir d’un moment
« qui n’eut point de semblable au Ciel
« et sur la terre ».
Frédéric Ozanam surprit un jour
l’illustre Ampère récitant son chapelet
dans une église de Paris,
et cette vision l’affermit
si profondément dans la Foi
que plus tard il disait :
« Le chapelet d’Ampère
« a fait plus pour moi
« que tous les livres
« et même tous les sermons ».
(Abbé Rolland)