Rien ne rassure notre âme au milieu de ses peines
comme la certitude de Vous rester fidèle,
ô mon Dieu.
Voilà pourquoi la plus dure de toutes les épreuves,
la seule qui compte en réalité,
c’est de ne pas savoir
si l’on Vous aime vraiment
par-dessus tout,
c’est de se croire,
de se sentir
d’une façon mystérieuse
et crucifiante,
comme rejeté par Vous.
Si Votre grâce ne soutenait l’âme en secret,
la vie ne lui serait plus possible.
Mais, ô mon Dieu,
dans Votre miséricorde,
Vous limitez cette douloureuse agonie.
Quand elle a fait son œuvre purificatrice,
la confiance en Votre indéfectible Amour
revient au cœur et,
avec elle,
la paix,
la force
et la joie.
Oh ! alors, tenir en ses mains
les preuves presque évidentes
que l’on est aimé de Vous,
quelle consolation !
Si l’on avait l’assurance
de Vous rester à jamais fidèle
et, par suite, de devenir chaque jour
plus agréable à Vos yeux,
plus cher à Votre Cœur,
ce serait vraiment le Ciel commencé.
Rien désormais ne pourrait troubler une âme
sûre de Votre Amour.
« Qui nous séparera de l’Amour du Christ ? »
(Robert de Langeac)