Dieu veut qu’on lutte contre Lui-même,
comme un autre Jacob,
et quelque coup qu’Il vous donne,
quelque touche qui puisse être,
il faut toujours vous tenir liée,
serrée,
pressée à Lui,
sans donner la liberté à votre esprit de regarder et examiner votre plaie,
ni même en rendre les témoignages.
Ce n’est qu’ainsi qu’on remporte la victoire.
Il faut combattre généreusement,
rendant Dieu
Seul témoin de nos combats,
et n’y rechercher aucun soulagement,
ni en nous,
ni en autrui,
ne l’attendant que de Celui qui est auteur de votre peine,
et le sera,
quand Il voudra,
de votre soulagement.
Il mortifie,
Il vivifie,
Il mène aux enfers et en retire les âmes,
et Lui seul peut le faire ;
d’où vient que souvent nous augmentons nos maux,
y cherchant imperceptiblement quelque soulagement ailleurs,
et quoique en apparence on s’allège,
dans le fond on rengrène son mal,
qui ne peut être soulagé
que par la main toute-puissante
qui le presse au plus intime de sa substance,
lieu qui n’est jamais pénétré de la créature.
(M. Olier)