La vie présente
n’est que provisoire,
car elle n’a d’autre objet
que de nous acheminer vers le Ciel.
« Nous n’avons point ici-bas de cité permanente,
« nous marchons sans cesse
« vers la Patrie
« qui nous attend. »
Nous passons sur la terre
comme des voyageurs
dans une hôtellerie :
nous ne pouvons pas nous y sentir vraiment chez nous,
et nous ne devons pas nous montrer trop exigeants
pour la manière dont nous y sommes traités.
D’une part, ce qu’il y a de meilleur en nous-mêmes
ne se trouvera jamais satisfait
des joies purement terrestres.
Il y a longtemps que le Psalmiste disait à Dieu :
« Je serai rassasié
« quand je contemplerai Votre gloire. »
Et saint Augustin, dans une phrase demeurée célèbre,
exprimait admirablement à son tour le mal secret
qui ronge tant de grands esprits :
« Vous nous avez créés pour Vous,
« ô mon Dieu,
« et notre cœur est toujours inquiet
« jusqu’à ce qu’il trouve son repos en Vous. »
(Mgr Marius Besson, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, de 1920 à 1945)