Vous voyez un homme qui est dans la peine ;
votre cœur s’émeut,
vous souffrez avec lui.
Cette souffrance
est accompagnée d’un désir de le soulager ;
votre cœur semble faire un bond vers lui
pour lui porter secours.
Que cet homme soit un aveugle
qui cherche son chemin
et auquel vous offrez votre bras ;
que ce soit un ignorant
qui a besoin de lumière
et que vous éclairez ;
que ce soit un pauvre
qui a faim et soif
et auquel vous communiquez
le pain de votre abondance ;
que ce soit un malade
dont votre affectueuse visite
va relever le courage,
ou un affligé
que votre présence va consoler ;
toutes ces formes de la Charité
sont une aumône ;
car l’aumône,
c’est tout don fait avec amour,
et même,
pour que ce soit une aumône vraiment chrétienne,
il faut que le cœur y soit pour quelque chose ;
il faut que le souffle de la Charité
anime la bonne œuvre.
(Mgr Jean-François-Anne Landriot)
Évêque de La Rochelle de 1856 à 1866 puis archevêque de Reims.« En tant que membre du Concile du Vatican, [de la tendance libérale] il jugea inopportune la définition de l’infaillibilité pontificale, mais, une fois celle-ci promulguée, il y adhéra et écrivit à ses diocésains pour les encourager à l’accepter. L’influence de Mgr Landriot fut en mesure d’atténuer les mesures de rigueur prises par les Allemands victorieux pendant leur occupation de Reims en 1870. Sur la question des classiques de l’Antiquité, Mgr Landriot refusa de suivre les opinions extrêmes [? !] de Mgr Gaume et de L’Univers. »