Vous ne pouvez faire à votre infirmité morale
ou physique
et aux difficultés extérieures,
que ce que vous pouvez faire aux saisons,
c’est-à-dire y apporter,
selon la mesure réelle du besoin,
les très petits remèdes
qui sont vraiment à votre disposition.
Cela ne change pas la saison,
mais c’est là toute l’action
que nous pouvons avoir sur elle.
Et avec cela, notre vie se développe à travers les années,
peut-être mieux
que si elle avait rencontré un printemps perpétuel.
Ainsi notre âme, en n’ayant pas la vaine prétention
de venir à bout de ses défauts,
cherche doucement son petit chemin,
ses petits préservatifs,
ses petits moyens d’action modestes,
ne s’étonne
ni de beaucoup de chutes,
ni de beaucoup d’impuissances,
ni de la perpétuité inépuisable des misères,
mais se tient heureuse
du peu qu’elle a pu gagner
sur le mal,
par-ci,
par-là.
(Mgr Gay)