Tous les livres les plus admirables
mis ensemble
nous instruisent moins que la croix.
Il vaut mieux être crucifié avec Jésus-Christ
que lire Ses souffrances :
l’un n’est souvent qu’une belle spéculation,
ou tout au plus qu’une occupation affectueuse ;
l’autre, c’est la pratique réelle,
et le fruit solide
de toutes nos lectures
et de nos oraisons.
C’est une excellente oraison
que d’être uni à Jésus
sur la croix.
On ne souffre point en paix pour l’amour de Dieu,
sans faire une oraison très pure
et très réelle.
C’est pour cette raison qu’il faut laisser les livres,
et les livres ne servent qu’à préparer
cette oraison de mort à soi-même.
Vous connaissez l’endroit où saint Augustin,
parlant du dernier moment de sa conversion,
dit qu’après avoir lu quelques paroles de l’Apôtre,
il quitte le livre et ne voulut point continuer de lire,
parce qu’il n’en avait plus besoin,
et qu’une lumière de paix
s’était répandue dans son cœur.
(Mgr Fénelon)