Serviteur du Dieu
qui l’a créé à Son image,
dont la Providence veille sur lui
avec une sollicitude paternelle,
et qui le récompensera au centuple,
dans la vie bienheureuse,
du labeur accepté
pour accomplir ici-bas le devoir,
expression de la volonté divine ;
averti de l’infinie valeur
de la vie présente
par l’alternative de bonheur
ou de malheur éternel
qu’elle offre à l’usage de la liberté,
le Chrétien apprend,
avec la certitude infaillible,
fondée sur l’autorité d’un témoignage divin,
le sens
et la valeur
de sa destinée.
Le Christ n’est pas simplement pour lui
le Maître de la vraie Sagesse,
Il est le Modèle achevé
de la perfection morale,
et, plus encore, le Sauveur qui,
après avoir ouvert
et montré la voie du renoncement,
dispense à chacun,
pour y marcher,
la force divine qu’Il a méritée aux hommes,
en les rachetant du péché
par la Croix.
Le Crucifix,
révélation suprême de l’Amour de Dieu
pour l’homme,
fournit la seule solution efficace
au problème du mal.
À sa lumière,
la douleur,
la mort
sont transfigurées ;
en les acceptant
en union avec le Christ
et par amour pour Lui,
le Chrétien en triomphe,
et, pour lui comme pour son Maître,
elles deviennent la Voie
qui donne accès
à l’éternelle Félicité.
(Mgr Gabriel Brunhes, Évêque de Montpellier de 1932 à 1949)