Ceux qui veulent arracher Dieu de l’âme du peuple
se plaisent à ruiner le prestige
de l’autorité légitime,
de l’autorité civile
comme de l’autorité religieuse :
l’une et l’autre viennent de Dieu.
L’affaiblissement du respect
qu’on doit aux chefs
engendre le désordre
et l’anarchie,
au milieu desquels toutes les passions
se meuvent à l’aise.
Quand un peuple n’a plus confiance en ses supérieurs,
il est bien près
de se détacher aussi
du Dieu qu’ils représentent.
Voilà pourquoi nous considérons comme des hommes dangereux
ceux qui, même avec l’illusion
de soutenir les droits de leurs concitoyens,
critiquent à tort et à travers l’autorité,
réclament d’elle des services matériellement impossibles,
et lui reprochent sans mesure
de manquer à son devoir,
comme s’ils étaient capables,
eux, de résoudre toutes les difficultés.
(Mgr Besson)