Vivons avec nos morts.
Peupler de leurs chers fantômes notre silence intérieur :
non pas dans le sentiment d’une vaine tristesse romantique,
mais dans la communion spirituelle
où se mêlent les âmes
et où les cœurs vibrent à l’unisson :
telles des personnes qui s’aiment
et qui communiquent à travers un voile
sans se voir.
Vivons avec nos morts.
Cela se peut
et cela est apaisant.
Déjà dans la tant matérielle vie présente,
ne connaissons-nous pas,
n’expérimentons-nous pas
des présences purement spirituelles,
des compénétrations
et comme des transfusions d’âmes
autrement pénétrantes
que les étreintes physiques ?
(Jean de Courberive)