S. Pierre (La Chaire de)
22 février
LA CHAIRE DE SAINT PIERRE AU VATICAN

Dès le IVe siècle au moins, le calendrier liturgique romain indique cette fête. Tombant souvent en Carême, on l’avança dans certaines Églises au mois de janvier. De là ces deux fêtes que l’on distingua en appliquant celle du 22 février, qui est la plus ancienne, à la Chaire d’Antioche et celle du 18 janvier à la Chaire de Rome.

« Dictionnaire d’Archéologie Chrétienne et de Liturgie », Dom Cabrol et Dom Leclercq,
art. « Chaire de S. Pierre à Rome », T. III, 1re partie, col. 85, Letouzey et Ané, Paris - 1913
La chaire de saint Pierre conservée dans le reliquaire du Bernin dans la Basilique du Vatican.
La chaire de saint Pierre conservée dans le reliquaire du Bernin dans la Basilique du Vatican.

1205

Il était naturel que l’on cherchât à établir un lien entre la fête de la Cathedra de saint Pierre, et la chaire qui existe encore à Rome, au Vatican. Celle-ci est enfermée dans un monument de bronze, œuvre du Bernin, qui, depuis 1663, sous Alexandre VII, décore l’abside de la basilique Vaticane.

En 1867, pour les fêtes du centenaire de saint Pierre, Pie IX la fit sortir du monument, et exposer à la vénération des fidèles. On put alors l’étudier et la photographier à loisir, et rectifier par là même certaines idées fausses qui s’étaient répandues sur ce monument, celle en particulier qui voulait y voir la chaise curule du consul Pudens (cf. Dom Guéranger, Sainte Cécile et la société romaine, éd. 1874, p. 69).

LES DIMENSIONS DE LA CHAIRE

C’est une chaise en bois de chêne ; la hauteur totale, y compris le tympan, est de 1,34 m, la largeur 0,89 m ; la hauteur du siège proprement dit, 0,78 m ; la hauteur des petits pilastres, 0,25 m ; la hauteur des arcatures, 0,56 m ; l’épaisseur du siège, 0,57 m.

On voit par notre gravure, que la chaire, comme il était naturel, a souffert des atteintes du temps : quelques parties sont rongées ; de plus il faut accuser de cette usure l’indiscrétion des pèlerins, qui à l’aide de couteaux, ont tailladé le bois, pour emporter quelque relique.

LES RESTAURATIONS ET EMBELLISSEMENTS ULTÉRIEURS

La chaire est munie de chaque côté, de deux anneaux qui permettaient de la transporter. Le dossier et les panneaux ont été renouvelés à une époque postérieure, en bois d’acacia de couleur sombre ; ce dossier est formé d’arcades à jour, que surmonte un tympan triangulaire de même bois.

Des ornements d’ivoire ont été adaptés au devant et au dossier de la chaire. Ceux qui couvrent le panneau de devant sont surtout intéressants ; ils sont divisés en trois rangs superposés, contenant chacun six plaques d’ivoire, sur lesquelles ont été gravés divers sujets, entre autres les travaux d’Hercule. Quelques-unes de ces plaques sont posées à faux, et l’on reconnaît aisément que leur emploi a eu lieu dans un but d’ornementation à l’époque où l’on adaptait les restes de l’antiquité aux objets que l’on voulait décorer, aux châsses de reliques, aux missels, etc., dans les VIIIe et IXe siècles (Dom Guéranger, loc. cit., p. 70).

Les ivoires qui décorent le dossier correspondent à son architecture et semblent fabriqués exprès. Ce sont de longues bandes sculptées en relief, et représentant des combats d’animaux, de centaures et d’hommes. Le centre de la ligne horizontale du tympan est occupé par la figure d’un prince couronné ayant le globe dans sa main gauche et le sceptre dans la droite ; sous ses traits M. De Rossi croit voir un empereur carolingien, Charlemagne ou l’un de ses successeurs.

Les plaques d’ivoire qui représentent les travaux d’Hercule sont incrustées d’or. Garrucci les croit du XIe siècle, selon De Rossi elles seraient plus anciennes.

L’ANTIQUITÉ DE LA CHAIRE

De Rossi s’est efforcé de suivre l’histoire de cette chaire jusqu’aux origines. C’est sans doute sous le pontificat de [saint] Damase qu’elle fut transportée au Vatican. Mais où était-elle auparavant ? On a cru généralement que c’était dans l’église de Sainte-Pudentienne, mais il est plus probable que c’était dans l’église de Sainte-Prisque sur l’Aventin, qui serait ainsi le Locus ubi secundo sedebat sanctus Petrus.

Sous le pontificat de [saint] Damase, l’importance de cette église était bien diminuée. On ne dut pas s’étonner de voir le Pape transporter la chaire qui en faisait l’ornement dans le nouveau baptistère qu’il avait fait construire au Vatican.

On a remarqué que la dédicace de l’église de Sainte-Prisque est au 22 février ; il faut rappeler aussi que la fête de sainte Prisque coïncide avec l’autre fête de la chaire au 18 janvier.

En tout cas, au IVe siècle et même avant cette époque, nous avons plusieurs textes qui font allusion à une Cathedra ou chaire de [saint] Pierre.

[Extrait de l’article qui est de Dom Cabrol]


Mardi 19 mars 2024
S. JOSEPH,

Époux de la Sainte Vierge,

Patron de l’Église universelle.
1re classe

Temps de la Passion

Mémoire de mardi de la Passion

Grand deuil de l’Église :

statues et images voilées de violet


En ce mardi de la Passion :


(Cliquer ici : "
Mardi de la Passion")



Une Station par jour (sauf les dimanches).



On pourra suivre ce jour d’hui mardi de la Passion, la :


IV - QUATRIÈME STATION :


Jésus rencontre Sa très sainte Mère.



voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Faites, Seigneur, que les mérites de l’Époux de Votre Mère nous viennent en aide ; afin que les grâces que nous ne pouvons obtenir par nous-mêmes nous soient accordées par son intercession. Vous qui vivez et régnez avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire du mardi de la Passion :


Nous Vous en supplions, Seigneur, faites que nos jeûnes Vous soient agréables ; afin qu’expiant nos péchés, ils nous rendent dignes de Votre grâce, et qu’ils nous servent de remèdes pour la vie éternelle. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
L’Église honore toujours saint Joseph avec Marie et Jésus, spécialement aux fêtes de Noël, aussi l’Évangile de ce jour est celui du 24 décembre.


Elle rendit à ce Saint un culte liturgique à la date du 20 juillet, dès le VIIIe siècle, nous dit un calendrier copte. À la fin du XVe siècle sa fête fut placée le 19 mars et en 1621 Grégoire XV l’étendit à l’Église universelle. En 1870, Pie IX proclama saint Joseph Protecteur de l’Église universelle.


Ce Saint « de la race royale de David » était un homme juste. Comme, par le fait de son mariage avec la Sainte Vierge, saint Joseph a des droits sur le fruit béni du sein virginal de son épouse, une affinité d’ordre moral existe entre lui et Jésus.


Il exerça sur l’Enfant-Dieu un certain droit paternel, que la Préface de saint Joseph désigne délicatement par ces mots de « paterna vice ». Sans avoir engendré Jésus, saint Joseph, par les liens qui l’unissent à Marie, est, légalement et moralement, le Père du Fils de la Sainte Vierge. Il s’ensuit qu’il faut par des actes du culte reconnaître cette dignité ou excellence surnaturelle de saint Joseph.

« Il y avait dans la famille de Nazareth, dit Cornelius a Lapide, les trois plus grandes et plus excellentes personnes de l’univers, le Christ Homme-Dieu, la Vierge Mère de Dieu, saint Joseph, père matrimonial du Christ. C’est pourquoi au Christ est dû le culte de latrie, à la Vierge le culte d’hyperdulie, à saint Joseph le culte de suprême dulie ».


Dieu lui révéla le mystère de l’Incarnation et « le choisit entre tous » pour lui confier la garde du Verbe incarné et de la Virginité de Marie.

L’hymne des Laudes dit que : « Le Christ et la Vierge assistèrent à son heure suprême saint Joseph dont le visage restait empreint d’une douce sérénité ». Saint Joseph alla au Ciel pour y jouir à tout jamais de la vision face à face du Verbe dont il contempla si longtemps et de si près l’humanité sur terre.


Ce Saint est donc considéré à juste titre comme le patron et le modèle des âmes intérieures et contemplatives. Et dans la patrie céleste saint Joseph garde un puissant pouvoir sur le cœur du Fils de sa Très Sainte Épouse.


Imitons en ce Saint Temps la pureté, l’humilité, l’esprit de prière et de recueillement de saint Joseph à Nazareth, où il vécut avec Dieu comme Moïse dans la nuée.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Priez beaucoup pour les missionnaires qui vont porter la Foi dans les pays infidèles. Sans oublier que « la France est un pays de mission » où la Foi s’est perdue…

Méditation du jour
Grandeur de saint Joseph  suite

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