S. Pierre aux Liens
1er août

1471

Hérode Agrippa, roi des Juifs, après avoir condamné à mort saint Jacques le Majeur, l’an 43, fit emprisonner saint Pierre. Les fidèles, à la nouvelle de l’arrestation du chef de l’Église, se mirent aussitôt en prière, et Dieu les exauça. Le Prince des Apôtres, chargé de chaînes, était gardé nuit et jour par seize soldats, dont quatre faisaient tour à tour sentinelle dans la prison autour de lui ; les autres gardaient les portes.

La nuit même qui précédait le jour marqué pour l’exécution, saint Pierre dormait paisiblement au milieu de ses gardes, quand tout à coup la prison fut éclairée d’une lumière céleste. Un Ange apparaît, le réveille et lui dit : « Levez-vous promptement, prenez votre ceinture, vos vêtements et votre chaussure, et suivez-moi. » Au même instant les chaînes tombent de ses mains ; stupéfait, il obéit, et traverse sans obstacles, à la suite de l’Ange, le premier et le second corps de garde.

1472

Une porte de fer était à l’entrée du chemin qui conduisait à l’intérieur de Jérusalem ; cette porte s’ouvre d’elle-même. Ils vont ensemble jusqu’au bout de la rue, et l’Ange disparaît.

Saint Pierre avait cru que tout ce qui se passait n’était qu’un songe ; mais, persuadé alors de la réalité de sa délivrance, il en bénit le Seigneur en disant : « Je reconnais maintenant que Dieu a envoyé véritablement Son Ange et qu’Il m’a délivré de la main d’Hérode et de l’attente cruelle du peuple juif ».

Il se rendit alors à la maison de Marie, mère de Marc, son disciple, où se trouvait une foule en prière. Saint Pierre frappe à la porte, et la jeune fille qui se présente pour ouvrir, ayant distingué la voix de saint Pierre, court l’annoncer dans l’intérieur de la maison. Personne n’y voulait croire : « Vous êtes folle ! » dit-on à cette fille. « C’est son Ange » disaient les autres. Saint Pierre continuait à frapper.

Quelle ne fut pas l’explosion de joie qui se fit entendre, quand la porte fut ouverte et que l’on reconnut saint Pierre ! L’apôtre calma leur émotion et raconta la merveille que Dieu venait d’accomplir. Les fidèles se firent un devoir de recueillir les précieuses chaînes de saint Pierre et les conservèrent avec un religieux respect.

Plus tard, on recueillit aussi avec soin les chaînes vénérables portées à Rome par le Chef des Apôtres. La chaîne de Jérusalem fut portée à Rome en 439, et jointe à celle que possédait cette ville. Alors arriva ce fait prodigieux ; à peine les deux chaînes furent-elles placées l’une près de l’autre, qu’elles s’unirent ensemble, de manière qu’il fut impossible d’y reconnaître aucune soudure. Depuis ce temps, l’Église fait beaucoup plus de cas de ces précieuses chaînes que des plus riches trésors.

Une fête a été établie pour les honorer. Les Chrétiens peuvent puiser dans le souvenir des chaînes de saint Pierre deux grandes leçons : la première, c’est la glorification de la souffrance, et la seconde, l’importance de la prière dans les besoins de l’Église.


Lundi 24 novembre 2025
S. Jean de la Croix,

confesseur et docteur de l’Église
3e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui avez inspiré à saint Jean, Votre Confesseur et Docteur, un amour sublime de la parfaite abnégation et de la Croix, faites que, nous attachant toujours à l’imiter, nous obtenions la gloire éternelle. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de saint Chrysogone, martyr :


Seigneur, exaucez nos supplications, afin que nous reconnaissant coupables, nous soyons délivrés de nos iniquités, grâce à l’intercession de votre bienheureux Martyr Chrysogone. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Après sainte Thérèse, la réformatrice du Carmel, l’Église honore en ce jour saint Jean de la Croix qui l’aida puissamment dans cette grande œuvre.

Par lui, en effet elle introduisit la primitive observance chez les Carmes, comme elle l’avait fait pour les Carmélites. Il fut, au jugement du Saint Siège, l’égal de sainte Thérèse pour l’explication des arcanes divins. Saint Jean de la Croix, dit cette Sainte, était une des âmes les plus pures de l’Église. Dieu lui avait communiqué de grands trésors de lumière, et son entendement fut rempli de la science des Saints.

Né dans la Vieille-Castille, en 1542, il prit le nom de Jean de la Croix lorsqu’il entra dans l’Ordre de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont-Carmel. Il eut en effet toujours une grande dévotion à la Passion du Seigneur et sa vertu dominante fut une abnégation parfaite de lui-même qui lui faisait rechercher les souffrances et les humiliations.

Il demandait souvent à Dieu de ne passer aucun jour de sa vie sans souffrir, et de mourir en un lieu où il serait ignoré de tous. Il fut pleinement exaucé, car la réforme du Carmel lui coûta bien des peines.

Atteint d’une cruelle maladie à Ubède, il mourut en 1591. Pie XI l’a proclamé Docteur de l’Église universelle, le 24 août 1926.

 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Rappelez-vous la parole de saint Jean de la Croix à Jésus lui demandant ce qu’il désirait pour récompense de ses souffrances : « Souffrir, Seigneur, et être méprisé pour Vous ».

Méditation du jour
La souffrance bien comprise  suite

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